Jean Ganière, fils d'un imprimeur lyonnais, fut placé en apprentissage à Paris chez Jean Vallet. Après la mort de Vallet en 1637, il épousa sa veuve, Marguerite de Lericourt, et s'imposa comme graveur, imprimeur d’estampes et marchand de la rue Saint-Jacques à l'image de Sainte-Catherine, puis à l'image Saint-Louis en 1652.
Il fut chargé par Guillaume Tiffy, chanoine de la cathédrale de Lodève, de graver pour une édition du Nouveau Testament « cent cinquante trois planches sur cuivre in-folio. Sur chacune il y aura figures des évangélistes et des saints et au bas sera gravé le sens moral »[2].
La planche qu'il grava pour l'Almanach de 1653, intitulée Déroute et confusion des Jansénistes (fin 1653), fut tirée à 16 000 exemplaires[3].
Jean Ganière mourut en 1666. Il fut enterré à Saint-Séverin le [4]. Sa maison d'édition fut reprise par sa veuve, jusqu'en 1674, puis par son fils, Étienne Ganière.
↑Roger-Armand Weigert, Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIe siècle, Paris, Bibliothèque nationale, tome IV, « Ecman-Giffart », 1961, pp. 314-342.
↑Archives Nationales, Minutier central, cité par Roger-Armand Weigert, op. cit. pp. 314-315.
↑Henri-Jean Martin, Roger Chartier, Livre, pouvoirs et société à Paris au XVIIe siècle, 1598-1701, Paris, Librairie Droz, 1999, Vol. 2, p. 587. Un exemplaire conservé au musée national de Port-Royal des Champs (1952.3.004). La Bibliothèque nationale de France conserve une version complète de cet Almanach (coll. Hennin, 3679).
↑Henri Herluison, Actes d'Etat civil d'artistes français, peintres, graveurs, architectes, etc, extraits des registres de l'Hôtel de ville de Paris..., Paris, J. Baur, 1873, p. 149