Jean Comandon

Jean Comandon
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Pierre Paul Jean ComandonVoir et modifier les données sur Wikidata
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Jean Comandon est un médecin français né le à Jarnac (Charente) et mort le (à 93 ans) à Sèvres (Hauts-de-Seine)[1].

Biographie

Jean Comandon est le fils de Louis Elie Comandon, négociant en cognac, président-fondateur du Syndicat agricole des cantons de Jarnac, Segonzac et Châteauneuf, et d'Adèle Marthe Voland.

Licencié ès sciences et docteur en médecine, il est un des pionniers de la microcinématographie. Il fait projeter ses premiers films biologiques le 26 octobre 1909, à l'Académie des sciences, avec le concours technique de la société Pathé Frères. Il est un des précurseurs dans l'utilisation du cinéma à but scientifique et de vulgarisation. Il l'utilise en particulier à des fins éthologiques ou botaniques. Il parvient ainsi décomposer le mouvement de cellules animales, en le filmant grâce à des caméras couplées à des microscopes. Il étudie également la croissance des végétaux[2].

Après avoir longtemps travaillé pour Pathé ainsi que, pendant la parenthèse de la Première Guerre mondiale, la mission Rockefeller[3], il prend la direction, en 1927, du Laboratoire de biologie et de cinématographie scientifique, fondé à Boulogne par le banquier et mécène Albert Kahn[4]. En 1932, après la faillite d'Albert Kahn, il intègre l'annexe de l'Institut Pasteur à Marnes-la-Coquette. Il est également, pendant de longues années, le chef du Service de cinématographie technique à la Direction des Recherches Scientifiques et Industrielles et des Inventions.

Ses films ont été restaurés et numérisés par le Centre national de la cinématographie et de l'image animée. Ses archives papier, longtemps conservées au sein de l'Institut Pasteur, sont aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France[5].

Jean Comandon a été, selon Philippe Esnault, une « grande figure de créateur, hélas ! l'une des plus méconnues du cinéma français »[6]. Depuis une quinzaine d'années, de nombreux hommages lui ont été fort légitimement rendus[7],[8].

Odette Comandon, conteuse en saintongeais, est sa petite-nièce par alliance.

Il est inhumé au cimetière des Bruyères à Sèvres (Hauts-de-Seine).

Distinctions


Notes et références

  1. ↑ Institut Pasteur
  2. ↑ Philippe-Alain Michaud, « Croissance des végétaux (1929). La Melencolia de Jean Comandon », 1895, revue d'histoire du cinéma, vol. 18, no 1,‎ , p. 264–283 (DOI 10.3406/1895.1995.1124, lire en ligne, consulté le )
  3. ↑ Thierry Lefebvre et Béatrice de Pastre, « Le petit feuilleton de la santé:Les films hygiénistes de Jean Comandon (1918-1919) », Sociétés & Représentations, vol. 39, no 1,‎ , p. 33–41 (ISSN 1262-2966, DOI 10.3917/sr.039.0033, lire en ligne, consulté le )
  4. ↑ Claude Viry, « La documentation un outil pour la paix – Albert Kahn, banquier philanthrope », revue Inter CDI, no 97.
  5. ↑ « Fonds Comandon », sur archivesetmanuscrits.bnf.fr (consulté le )
  6. ↑ Image et Son, numéro spécial « Le court métrage français », avril-mai 1962, p. 64
  7. ↑ « Jean Comandon, pionnier du cinéma scientifique », sur France Culture, (consulté le )
  8. ↑ « Filmer la science, comprendre la vie : le cinéma de Jean Comandon | CNC », sur www.cnc.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Robert Hillairet, Un médecin jarnacais célèbre inventeur, Jean Comandon, 1983.
  • Béatrice de Pastre et Thierry Lefebvre (éds.), Filmer la science, comprendre la vie : le cinéma de Jean Comandon, Paris: Centre national de la cinématographie, 2012, 504 p. : ill. (ISBN 2-912573-60-2)
  • Jean Painlevé, Jean Painlevé et des pionniers du cinéma scientifique : compilation no 2, Paris : Les Documents cinématographiques, 2005. 1 DVD : 1h59. (EAN 3760024550208)

Liens externes