Jean Claude Hippolyte Méhée de La ToucheJean Claude Hippolyte Méhée de La Touche
Jean Claude Hippolyte Méhée de la Touche (Meaux, 1762 - Paris, 1827) est un diplomate, un espion, et un agent contre-révolutionnaire français, auteur de nombreux pamphlets et essais. BiographieFils d'un chirurgien originaire de Meaux, Méhée de La Touche s'oppose très jeune à l'autorité paternelle et fait plusieurs séjours à la prison de Bicêtre (1772, 1776). Enrôlé de force à Brest dans la Royale, il réussit à gagner Paris, et sert comme agent de renseignement pour la police secrète sous l'Ancien Régime. Au moment du déclenchement de la Révolution française, prenant le nom de « chevalier de La Touche », il est chargé de mission par Mirabeau et La Fayette d'abord à Saint-Pétersbourg (Russie), d'où, découvert, il est expulsé en . Envoyé à Varsovie, il lance un journal, la Gazette de Varsovie, mais là encore il est découvert par le gouvernement polonais : durant ce séjour, il passe au service de Moscou, en tant qu'agent-double[2]. Revenu en France en 1792, il intègre le club des Cordeliers, puis prend part à l'attaque du palais des Tuileries le , puis aux massacres de Septembre : le , la Commune insurrectionnelle l'avait nommé secrétaire aux côtés de Sulpice Huguenin et Jean-Lambert Tallien. Après le 9 thermidor an II (), il mène campagne contre les Jacobins à travers plusieurs pamphlets dont La Queue de Robespierre (70 000 exemplaires). En , La Touche, proche de Tallien, est nommé premier secrétaire du ministre de la Guerre. Quelques mois plus tard, il prend les mêmes fonctions mais cette fois auprès du ministre des Affaires étrangères, Charles-François Delacroix. Il démissionne en et lance le Journal des hommes Libres. Après le coup d'État du 18 fructidor an V (), il est arrêté et expédié au bagne de Cayenne avec une dizaine d'autres dont Jean-Charles Pichegru. Amnistié, il revient sur Paris, mais Bonaparte le fait emprisonner au Temple en 1799. Libéré en 1801, La Touche lance un hebdomadaire, L'Antidote. De nouveau arrêté, il est exilé en province, puis parvient à devenir agent double à la fois pour Bonaparte premier consul, se trouvant impliqué dans la conspiration de l'an XII, préparée en sous-main par le gouvernement français, mais aussi pour les Britanniques : officiellement chargé de révéler à Bonaparte les activités des royalistes, il sert en sous-main Londres. Il est inclus dans l'ordonnance du 24 juillet 1815, c'est-à-dire dans la liste des personnes condamnées pour avoir servi Napoléon. Indésirable en France, il réussit à passer à Bruxelles, où il lance Le Vrai Libéral en 1817. Autorisé à rentrer à Paris en 1819, il y meurt en 1827 dans un grand dénuement. Publications
Références
Bibliographie
Liens externes
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