Jean ÉcalleJean Écalle
Jean Écalle est un mathématicien français né en 1950[1], qui s'intéresse aux systèmes dynamiques, à la théorie des perturbations et à l'analyse. CarrièreÉcalle obtient son doctorat en 1974 sous la direction d'Hubert Delange à l'université Paris-Sud à Orsay, avec une thèse d'État sur La Théorie des invariants holomorphes[2]. Il est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et professeur à l'université Paris-Sud. Il a développé une théorie des fonctions dites résurgentes, fonctions analytiques à singularités isolées, qui ont un comportement particulier par rapport à la dérivation (calcul différentiel dit "étranger") et qui réapparaissent sous une forme légèrement différente au niveau de leurs différentes singularités (d'où le nom)[3]. Comme exemples de fonctions résurgentes, on peut citer les solutions des intégrales abéliennes. À partir des travaux d'Émile Borel, il a fourni une méthode de résolution des séries divergentes pour cette classe fonctionnelle, à partir de développements asymptotiques, avec une application au développement semi-classique en théorie quantique[4]. Il s'intéresse à la théorie des systèmes dynamiques[5] et aux résonances (problème du petit dénominateur)[6]. Il a été prouvé à propos du seizième problème de Hilbert par Jean Écalle et Yulij Ilyashenko (1991-1992) que le nombre des cycles limites d'une équation polynomiale donnée est fini (résultat que Henri Dulac pensait avoir prouvé en 1923, avant qu'Ilyashenko ne détecte une erreur dans sa preuve en 1981). Le communiqué de l'Académie des sciences pour l'attribution du prix Mergier-Bourdeix mentionne que « Jean Écalle est un chercheur d'une originalité remarquable qui a mis au point pendant des années d'effort solitaire une théorie qui a depuis montré sa profondeur et sa puissance en résolvant plusieurs problèmes ouverts importants en mathématiques. L'idée centrale de ses travaux est un approfondissement de la transformation de Laplace-Borel et de la transformation de Borel, qui lui permet de définir des invariants de nature globale, grâce à ses “dérivations étrangères”, dans les problèmes de prolongement analytique. Voici trois succès de la théorie, la classification des germes d'automorphismes tangents à l'identité dans le domaine complexe, la démonstration de la conjecture de Voros sur le spectre de l'opérateur de Schrödinger à potentiel quantique, et enfin la résolution (avec Martinet, Moussu et Ramis) du vieux problème de Dulac de la théorie des équations différentielles (problème de Hilbert). Les travaux de Jean Écalle recèlent une richesse d'applications tout à fait exceptionnelle. »[7]. Prix et récompenses
Travaux
Liens externes
Notes et références(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Jean Ecalle » (voir la liste des auteurs).
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