Jean-Pierre Milovanoff est le fils de Paul Milovanoff, un ingénieur né en Russie qui a quitté son pays en 1919 ; sa mère Renée Gaillard, institutrice[1], est d'origine provençale[2]. Il grandit à Saint-Gilles dans le Gard, où sa mère est en poste, et assure y avoir découvert la « beauté du monde » en contemplant le delta du Rhône[1]. Ayant déménagé à Nîmes, dans une maison précaire qu'il décrira plus tard dans Russe blanc, il suit les cours au Lycée Alphonse-Daudet où, « enfant de la garrigue », il se passionne pour la lecture et la musique, fréquentant pêle-mêle les auteurs de série noire, les poètes français et le jazz[1]. Il passe ses étés chez un oncle au Grau-du-Roi, et fréquente assidûment la bibliothèque municipale de Nîmes[1]. Il s'essaie d'abord à la poésie[1].
Il suit ensuite des études de lettres à l'université de Montpellier et à la faculté des lettres de Paris, achevées en 1966[1]. Il est producteur de radio à France Culture et séjourne successivement à Paris, Montpellier et Copenhague. Son premier roman La Fête interrompue est publié en 1970. Il écrit trois recueils de poèmes intitulés Borgo Babylone, La Ballade du lépreux et Noir devant.
Si, comme le relève Bernard Bastide, « un grand nombre de ses œuvres littéraires sont ancrées dans l'espace nîmois » (ainsi de L'Ouvreuse, La Splendeur d'Antonia ou encore La Mélancolie des innocents)[1], il s'est installé dans diverses autres communes du Gard depuis son retour en France en 1970 : près de Sommières, à Villeneuve-lès-Avignon, aux Angles, au Grau, et enfin à Génolhac[3],[4].
Bernard Bastide, « Je crois aux attachements... », Jean-Pierre Milovanoff », dans Bernard Bastide (dir.) (préf. Christian Giudicelli), Balade dans le Gard : sur les pas des écrivains, Paris, Alexandrines, coll. « Les écrivains vagabondent » (réimpr. 2014) (1re éd. 2008), 255 p. (ISBN978-2-370890-01-6, présentation en ligne), p. 18-25