Jean-Pierre Augereau
Jean-Pierre Augereau, né le à Paris et mort le dans cette même ville, est un général français de la Révolution et de l'Empire. BiographieDe l'Ancien Régime au ConsulatFrère du maréchal Pierre Augereau, Jean-Pierre Augereau se porte volontaire au 8e bataillon de volontaires de Paris le . Caporal, sergent et sous-lieutenant à l'élection les , et suivant, il sert à l'armée du Nord en 1792 et 1793, avant de passer le 20 nivôse an II comme simple cavalier dans le 23e régiment de chasseurs à cheval, qui fait alors partie de l'armée des Pyrénées-Orientales. Il reste dans cette unité jusqu'en l'an III. Sous-lieutenant aide de camp de son frère le 20 brumaire an IV, il le suit à l'armée d'Italie et devient lieutenant et capitaine les 14 ventôse et 20 ventôse an V. Le 5 messidor an VI, il passe avec les mêmes fonctions auprès du général Guillaume Brune, commandant en chef de l'armée d'Helvétie. Chef d'escadron le 26 thermidor an VII, et attaché au 9e régiment de dragons, il conserve néanmoins son emploi auprès du général Brune, qui venait d'être appelé au commandement de l'armée française dans la Hollande-Septentrionale. Chef de brigade provisoire le 3e jour complémentaire an VII, et confirmé par le Directoire le 27 vendémiaire an VIII, il reprend le 9 ventôse suivant ses fonctions d'aide de camp de son frère — nommé général en chef de l'armée gallo-batave —, et obtient le 7 floréal an X le brevet d'adjudant-commandant. Employé dans la 24e division militaire le 30 frimaire an XI, au camp de Bayonne le 11 fructidor suivant et au camp de Brest le 17 nivôse an XII, il devient général de brigade le , et le suivant commandeur de la Légion d'honneur. Général de l'EmpireAttaché le 14 brumaire an XIV au 7e corps de la Grande Armée, il y demeure jusqu'à la fin de 1807. Il reçoit ensuite, le , l'ordre de se rendre au 7e corps de l'armée d'Espagne. Le maréchal Lannes le cite honorablement dans son rapport sur la bataille de Tudela (). Passé le au corps d'armée de Catalogne, il se signale à la bataille de Vich le , où il remplace le général Joseph Souham, grièvement blessé au commencement de l'action, dans le commandement d'une division d'infanterie. Au combat d'Hostalric du suivant, il fait plusieurs prisonniers et s'empare de deux bouches à feu. C'est à cette époque que Napoléon le crée baron de l'Empire le . Appelé le au commandement d'une brigade de la 1re division d'infanterie de la Grande Armée (corps de réserve), il fait la campagne de Russie. Le , il se dirige de Smolensk sur Kalouga lorsqu'il tombe au milieu d'un corps russe et est fait prisonnier avec sa brigade. L'Empereur, irrité de cet échec, le suspend de ses fonctions et ajourne la décision à intervenir au moment où il pourrait être entendu. Les événements politiques et militaires qui surviennent ne permettent pas de donner suite à cette affaire. Fin de carrièreRentré en France après l'abdication de Napoléon Ier, et mis au traitement de non-activité, il reçoit la croix de Saint-Louis le et devient lieutenant-général honoraire le . Pendant les Cent-Jours, l'Empereursemble ne plus se souvenir de sa capture en Russie et l'emploie comme général de brigade au corps d'observation du Var le . Le gouvernement provisoire le nomme lieutenant-général le , grade que Louis XVIII lui conserve. Mis à la retraite le , il est compris le , dans le cadre de réserve de l'état-major général de l'armée. Le général Jean-Pierre Augereau meurt à Paris le . Il repose au cimetière du Père-Lachaise (40e division) auprès de son ami le général Louis Lemoine (1764-1842), également lieutenant-général des armées françaises. Il n'a pas hérité de la pairie du duc de Castiglione, son frère, laquelle s'est éteinte en la personne du maréchal. DistinctionsArmoiries
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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