Jean-Marie Cordier naît dans une famille de serruriers à Béziers[1]. Il étudie la physique puis la sculpture ornementale[2]. Cordier réalise en 1808 une grille en fer ouvragé pour le palais de justice de Nîmes[2]. Il s’intéresse ensuite à l’hydraulique et construit en 1825-1827 un système hydraulique pour alimenter Béziers en eau grâce à l’Orb[1],[2]. Le moulin de Bagnols (ou moulin Cordier), situé au bord de la rivière, pompe l’eau et l’envoie jusqu’à un réservoir situé sur la place Saint-Louis[3]. Les travaux sont rendus possibles par la démolition des remparts de la ville, qui fournit le financement nécessaire[4].
Il travaille ensuite à Chaumont (1834), Dole, Angoulême, Narbonne (1839), Poitiers (1839) et Reims[2]. Les autorités genevoises l’engagent en 1839 pour améliorer la machine hydraulique alimentant la ville[1], conçue par Joseph Abeille autour de 1710[5]. Il est ensuite sollicité par le Consulat général de France à Alexandrie pour concevoir le système hydraulique de la ville et envoie son fils Jean-Antoine Cordier-Bey (1810-1873) en Égypte pour mener les travaux[2]. Ce dernier y obtient les concessions pour la distributions d’eau à Alexandrie en 1857 puis au Caire en 1865[6] et aménage en 1860 la place des Consuls d’Alexandrie en l’ornant de fontaines[7].
Jean-Marie Cordier meurt de maladie le 29 juin 1859 ; la ville de Béziers organise des funérailles publiques[2] et organise son enterrement au cimetière vieux de Béziers[8] ; sa tombe est ornée d’une sculpture d’Alexandre Oliva[9]. En hommage, la municipalité renomme sa rue de naissance « rue Jean-Marie Cordier »[2],[10].
↑ abcdefgh et iRaymond Ros et Auguste Fabrégat, Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, Pages d'histoire biterroise, Béziers, Librairie Clareton, , 248 p., « J.-M. Cordier, Ingénieur mécanicien biterrois du XIXe siècle. », p. 188-192
↑Pierre Guibbert, Béziers à La Belle Époque, Bruxelles, Éditions Libro-Sciences, , 113 p. (OCLC799073646), p. 36
↑Paul Pazziani, « Le Service des Eaux de Genève », Le Globe. Revue genevoise de géographie, vol. 97, no 1, , p. 331–345 (DOI10.3406/globe.1958.3436, lire en ligne, consulté le )
↑Samir Saul, « Chapitre II. L’effacement des sociétés expatriées et articulées », dans La France et l'Égypte de 1882 à 1914 : Intérêts économiques et implications politiques, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », (ISBN978-2-8218-2862-9, lire en ligne), p. 31–62
↑Robert Solé, « La "Place des Consuls" à Alexandrie », Publications de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 9, no 1, , p. 237–240 (lire en ligne, consulté le )
↑Emmanuelle Boillot, « Le cimetière Vieux de Béziers, un musée à ciel ouvert », Midi Libre, (lire en ligne)
↑Académie des sciences (France), Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, Paris, Gauthier-Villars, (lire en ligne), p. 1183