Jean-Joseph JohannotJean-Joseph Johannot
Jean-Joseph Johannot, seigneur d'Échandens, (, Genève - , Échandens), est un homme politique. Après la disgrâce de Pierre Joseph Cambon, il fut le membre le plus influent du Comité des finances en 1795. BiographieD'une famille protestante d'Annonay, fondatrice de la première papeterie d'Annonay en 1634, il est le fils Jean-Daniel-Mathieu Johannot, citoyen de Genève et membre du Conseil des Deux-Cents, et de Louise de La Combe. Il est le cousin de Jean-Baptiste Johannot. Il débuta à Genève dans le négoce des cotonnades indiennes, devint Bourgeois de Genève, bourgeois et seigneur d'Échandens, membre du Conseil des Deux-Cents, et émigra à la suite de la révolution avortée de 1782 à Genève. Joseph-Jean Johannot devient directeur des manufactures de Senn, Bidermann et Cie, dont il était un des associés avec Clavière. Président de l'administration centrale du département du Haut-Rhin à la Révolution, dont il adopta modérément les idées, il fut élu, le , député du Haut-Rhin à la Convention. Dans le procès du roi, il vota d'abord pour l'appel au peuple, et répondit au 3e appel nominal : « La mort, avec la restriction de Mailhe » (le sursis). Depuis cette époque, Johannot se voua presque exclusivement à l'étude des questions administratives et financières, et fit constamment partie du Comité des finances, dont il devint le membre le plus influent après la disgrâce de Cambon (1795). Il proposa de lever le séquestre mis sur les biens des étrangers dont les gouvernements sont en guerre avec la France, fit sur l'amélioration du commerce, sur « l'état actuel du crédit public », divers rapports importants qui le firent accuser d'avoir contribué au discrédit des assignats; fut l'auteur d'un projet portant résiliation des biens non vendus, aux familles des condamnés, pour toute autre cause que l'émigration ; prit part aux débats sur le régime hypothécaire, et demanda que les comités du commerce, des finances et de salut public réunis présentassent un projet « qui ferme la porte aux intrigants et aux fripons ». Réélu, le 22 vendémiaire an IV, député du Haut-Rhin au Conseil des Cinq-Cents, par 140 voix (226 votants), il obtint également la majorité le même jour, dans les départements du Calvados et de la Dordogne, et passa au Conseil des Anciens. Il s'occupa, comme précédemment, de questions financières, se prononça contre les résolutions proposées par la trésorerie nationale, pour celles sur l'emprunt forcé, contre celles sur l'apurement de l'ancienne comptabilité, sur les douanes et sur l'embauchage, appuya la fixation en francs des traitements évalués en myriagrammes (en nature), fut secrétaire du Conseil des Anciens, et intervint dans plusieurs débats spéciaux. Jean Johannot sorti du Conseil des Anciens le et s'installa à Vaucresson, acquérant le domaine de Jardy, dont il fut maire de 1799 à 1810. À Paris, il possède la maison de banque Johannot, Martin et Cie. Il se lia d'affaires à Michel Simons en 1797 et retourna à Paris en 1800, où été établie, au 2 de la place Vendôme, la société Johannot, Jaquet, Senn et Cie. Bien qu'il ne fût pas personnellement atteint par la loi du 12 janvier 1816, il crut devoir quitter la France et se retira en Suisse. Il est le père de Jean-Daniel Johannot, directeur général du mouvement général des fonds au ministère des Finances. Notes et référencesBibliographie
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