Jean-Joachim Gausserand
Jean-Joachim Gausserand (né le à Saint-Juéry, mort à Toulouse le ) est un ecclésiastique français, évêque constitutionnel du Tarn de 1791 à 1801. BiographieJean-Joachim Gausserand nait dans le hameau de Comte dans la paroisse des Avalats dans la canton de Saint-Juéry. Ordonné prêtre à 29 ans, il devient vicaire et reçoit en 1780 un bénéfice ecclésiastique dans le chapitre de chanoines de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi. Promoteur du diocèse, il devient curé de Rivières-en-Albigeois le . Le , il est élu député du clergé aux États généraux par la 1re sénéchaussée du Languedoc (Toulouse). Il siège ensuite à l'Assemblée constituante jusqu'au et prête le serment à la Constitution civile du clergé dès le . L'archevêque d'Albi François de Pierre de Bernis ayant refusé le serment constitutionnel, il est réputé démissionnaire et le Gausserand est élu au 3e tour comme évêque constitutionnel du diocèse du Tarn ; sacré à Paris le , il fait son entrée à Albi le 1er mai suivant. Le nouveau prélat se montre modéré : jusqu'en 1793, une quarantaine de curés non assermentés exercent encore dans le diocèse et l'évêque préserve les églises du vandalisme révolutionnaire. Toutefois après la suppression des cultes, il doit se cacher et il ne réapparait qu'en 1795 lors de la réouverture des églises. Il tente alors de reconstruire le clergé constitutionnel, malgré les apostasies et les défections. Il réunit un synode en 1797, avant de participer au Concile de Paris. Après la signature du Concordat de 1801, il est ignoré par Jean-Louis-Simon Rollet, l'évêque concordataire de Montpellier qui annexait son diocèse et qu'il venait accueillir à la porte de la cathédrale d'Albi. Il tente encore d'intervenir dans la gestion du diocèse en 1808 sous son successeur ce qui lui vaut d'être interdit par Mgr Nicolas Marie Fournier de La Contamine. Il meurt à Toulouse le [1]. Notes et références
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