Jean-François Colson est le fils du miniaturiste et pastelliste Jean-Baptiste Gille, dit « Colson[1] », et de Marthe Duchange, fille du graveur Gaspard Duchange, mariés le .
Dès sa jeunesse, la géométrie, l'anatomie et surtout la perspective sont les études favorites de Jean-François Colson. Après des séjours de la famille à Avignon, ensuite à Grenoble, puis à Lyon, il entre chez le peintre Donat Nonnotte qui fait de lui un remarquable portraitiste. Il vient à Paris auprès de son frère Jean-Claude (né en 1724), comédien de théâtre connu sous le nom de Bellecour. Jean-François Colson cherche à s'initier aux lois des grandes compositions et aspire aux lauriers académiques. Mais son nom n'apparaît pas sur les listes des élèves admis à participer aux concours de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il continue cependant à peindre des portraits à l'huile ou au pastel.
Vers 1765 et 1766, il donne des cours de perspective élémentaire, théorique et pratique à l'usage des peintres, sculpteurs et architectes. Sa rencontre avec le duc de Bouillon va donner une nouvelle orientation à sa carrière. Le duc s'attache ses services avec le titre d'ordonnateur général des bâtiments et académies du duché de Bouillon. Jean-François Colson devient en 1771 le peintre officiel du duc de Bouillon et le demeure pendant trente ans. En 1772, il est chargé de l'embellissement du château de Navarre, résidence du duc de Bouillon située à proximité d'Évreux, en tant que sculpteur et ingénieur pour les jardins à l'anglaise.
La Révolution modifia la situation de Jean-François Colson. Navarre, terre seigneuriale, alla à d'autres destins. Colson abandonna le logis familial de la rue du Petit-Bourbon, où sa mère était morte le , et son frère, Bellecour, le suivant. Il participa aux Salons libres de 1793, 1795 et 1799. L'exercice de la peinture ne l'absorbait pas entièrement. Il philosopha, calcula, enseigna. En 1797, il ouvre un cours de perspective au Lycée des arts. Lettré, il était membre de l'Académie de Dijon, de l'Athénée des arts et de la Société des sciences, lettres et arts de Paris.
Il est l'auteur d'Observations sur les ouvrages exposés au sallon du Louvre ou Lettre à M le comte de ***, 1775 (lire en ligne)
Portrait de la comtesse de Pire, née Hélène Marie Eon du Vieux-Chatel, 1774, huile sur toile, 72,5 x 58,5 cm, Musée des Beaux-Arts de Rennes[14]
Portrait de la comtesse de Pire, née Hélène Marie Eon du Vieux-Chatel, 1774 (autre version), huile sur toile, 72,5 x 58,5 cm, Musée des Beaux-Arts de Rennes[15]
Portrait de femme (autrefois identifiée comme Mme Geoffrin), 1787, huile sur toile, 70,5 x 60 cm, Musée Carnavalet[24]
Portrait de femme, 1787, huile sur toile, 65 x 54 cm, Musée Carnavalet[25]
Le Portrait de Desaide, musicien, présentée au Salon de 1793[26]
Le Portrait de la Cit[oyenne] Lange, dans le rôle qu’elle joue dans la pièce de l’Isle déserte, 1792, huile sur toile, 74 x 92 cm, Comédie française[27],[28] présentée au Salon de 1793[29]
Le Portrait du citoyen Colson, père [père de l’artiste], présentée au Salon de 1793[30]
Le Portrait du Cit[oyen] Monet, ancien Directeur de l’Opéra, présentée au Salon de 1793[31]
Mademoiselle d’Entier, présenté au Salon de 1793[32]
La Citoyenne Beaunoir, peinte avec les Attributs de Thalie, présentée au Salon de 1795[33]
Le C[itoyen] Turpin, Historiographe, présentée au Salon de 1795[34]
Dates non documentées
Portrait du père de l'artiste, fin du XVIIIe siècle (peut-être présenté au Salon de 1793[30]), huile sur toile, 92 x 73 cm, Musée des beaux-arts de Dijon[35]
↑Bibliothèque nationale (France) Auteur du texte, La Comédie-Française : 1680-1980 : [exposition, Paris, 23 avril-27 juillet] 1980, Bibliothèque nationale / [préf. de Georges Le Rider et Jacques Toja], (lire en ligne)
↑« Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le )
↑ a et b« Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le )
↑« Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le )
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↑« Base Salons », sur salons.musee-orsay.fr (consulté le )
C. P. Landon, Nouvelles des arts, peinture, sculpture, architecture et gravure, tome 3, p. 49-56, Paris, 1803 (lire en ligne)
Biographie universelle, ancienne et moderne, tome 9, p. 530, chez Michaud Frères libraires, Paris, 1813 (lire en ligne)
Maurice Tourneux, "Petits maîtres oubliés, Jean-Baptiste et Jean-François Colson", Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité, 1898, p. 337-340, (lire en ligne)
Henri Chabeuf, "Le peintre Jean-François Gilles dit Colson", La Revue de Bourgogne, p. 296-306, 1916 (lire en ligne)
Charles Saunier, « Colson et les ducs de Bouillon, le Château de Navarre », Les Arts, no 186, 1920.