Jean-François-Marie DelaîtreJean-François-Marie Delaître
Jean-François Marie, baron Delaître (parfois écrit Delaistre), né le à Paris où il est mort le , est un homme politique français, frère du général d'Empire baron Antoine Charles Bernard Delaitre. BiographieJean-François Delaître nait à Paris le . Il est le fils aîné de Bernard Delaître, directeur des fermes du roi (1766-1770), directeur général des entrées de Paris (1776), anobli en 1777 par l'achat d'une charge de secrétaire du Roy, Maison couronne de France et finances[2], et Elisabeth Raymond. Il a deux frères Bernard-Jean-Etienne Delaître (1770-1847), député à la chambre introuvable, Antoine Charles Bernard Delaître (1776-1838), général d'Empire, et une sœur Thérèse Delaître (1780-1821). Il est reçu élève d’artillerie en 1782, il démissionne en 1783. En 1785, il est nommé contrôleur général des fermes du Roi, en 1787, inspecteur général des entrées de Paris. Le , il est nommé commissaire du Roi pour de la fabrication des assignats puis administrateur général de la fabrication le 23 juin 1792. À la mort de son père, assassiné, lors d'une émeute populaire, le [3], le jeune Jean-François se trouve chargé de famille. Il quitte Paris pour l'Épine, dans la commune d'Itteville, où la famille possède une importante filature de coton. En bon administrateur, il la fait prospérer, améliorant les conditions de travail et gagnant en popularité dans la région. Son savoir-faire lui vaut une médaille d'or à l'exposition des produits de l'industrie de à Paris[4]. Le 23 ventôse de l'an VIII (), il est nommé préfet d'Eure-et-Loir, poste qu'il occupera pendant 13 années. Il institue un prix scolaire qui en 1807 est remporté par le collégien (École centrale de Chartres) François-André Isambert pour avoir rédigé "une ode sur la Paix". En récompense des services rendus en tant que préfet, il reçoit le titre de baron d'Empire, le . Le , il est nommé mais non installé, préfet de l'Escaut, puis préfet de Seine-et-Oise, le . Le , il est élu à la chambre des représentants par le collège d'Eure-et-Loir[5]. À l'issue des Cent-Jours, il perd son poste de préfet mais Louis XVIII le fait néanmoins commandeur de la Légion d'honneur, le , et confirme son titre de baron, le [4]. À partir de 1816, Jean-François Delaître est élu député de Seine-et-Oise (de 1816 à 1820, puis de 1821 à 1824). Sa famille politique est dans l'opposition, au centre gauche[4]. Il s'oppose aux excès des ultra-royalistes. Il vote en 1819 contre les lois d'exception et fait partie des 95 opposants à la modification de la loi électorale destinée à favoriser la droite[5]. Il est nommé membre du Conseil général de Seine-et-Oise de à [4]. Il est admis à la retraite comme préfet le . Marié avec Charlotte Henriette Sophie Verneaux (veuve en premières noces de Jean Louis Delagarde), il meurt à Paris le . HommageLors de son départ de la préfecture d'Eure-et-Loir, un acrostiche signé D.L.V. lui est dédié[6] :
Mandats de député
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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