Jean Bernard Marie Lafon dit Jean-Bernard Mary-Lafon, né le à Lafrançaise et mort le à Montauban, est un homme de lettres, historien, linguiste et dramaturge français, dont une partie de l’œuvre est consacrée à l’occitan et à la littérature occitane.
Biographie
Fils de médecin, il s’installe à Paris en 1830 après des études supérieures et se consacre à l’écriture.
Membre de la Société nationale des antiquaires de France en 1836, il consacre plusieurs de ses ouvrages à l’histoire de sud de la France, à la langue et la culture occitane. Il est lauréat en 1841 du Prix Volney de l'Institut pour son Tableau historique et comparatif de la langue parlée dans le midi de la France et connue sous le nom de langue romano-provençale. Il est rédacteur du Journal de la langue française et des langues en général de 1837 à [1].
Auteur d’une histoire de Montauban en 1862, il se fait le défenseur de plusieurs projets urbains dans cette ville : la création d’une avenue reliant Villenouvelle à Villebourbon via le pont Vieux (cette avenue porte aujourd’hui son nom) ; le projet du pont des Consuls.
En 1867, à 57 ans, il épouse Nancy Bonhomme de 20 ans sa cadette au château de Beauséjour près de Montauban.
Il meurt le à Montauban. Ses obsèques ont lieu à l’église Saint-Jacques de Montauban ; il est enterré au cimetière du Père-Lachaise[3].
Publications
Histoire
Tableau historique et comparatif de la langue parlée dans le Midi de la France et connue sous le nom de langue romano-provençale, Maffre-Capin, Paris, 1841.
« Coutumes et privilèges de La Française, autrefois ville murée du diocèse et sénéchaussée de Quercy, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de Tarn-et-Garonne », dans Mémoires de la Société royale des antiquaires de France, xvie vol., 1842.
Les Aventures du chevalier Jaufre et de la belle Brunissende, Librairie Nouvelle, Paris, 1856 (réédition en 1876) ; traduction-adaptation d’après le Roman de Jaufré ; illustré de 20 gravures sur bois d’après Gustave Doré[4].
Fiér-a-bras, légende nationale, Librairie nouvelle, Paris, 1857 (adaptation de Fierabras)
« Le Roman de Gérard de Roussillon », dans la Revue de Toulouse ; publié à part : Toulouse, A. Chauvin, 1858 (traduction de la chanson de geste consacrée à Girart de Roussillon).
La Dame de Bourbon, A. Bourdilliat, Paris, 1860 (traduction-adaptation de la première partie de Flamenca)
Bertrand de Born, A. Dupont, 1839, roman historique consacré au troubadour ; repris en feuilleton dans l’hebdomadaire Le Journal du Dimanche en 1865[5].
Jonas dans la baleine, roman comique, , E. Proux, Paris, 1846.
Le Coureur des montagnes, Calmann Lévy, Paris, 1878 (réunit Dans les Pyrénées et La guerre au couteau.)