Attaché aux Bâtiments du roi, Collet fut contrôleur des Dehors de Versailles. Il fut nommé contrôleur du château de Chambord, lorsque Louis XV l'affecta au maréchal de Saxe après la paix de 1748. Il fut chargé de restaurer le théâtre du château – le maréchal était grand amateur d'art dramatique – et de remonter des boiseries exécutées pour l'appartement de la duchesse de Berry à Versailles.
Encore actif en 1780, Collet fut contrôleur du château de Vincennes, donna le projet d'une salle pour l'Opéra et celui d'une place Louis-XVI à l'emplacement de la Bastille.
Palais épiscopal (actuel hôtel de ville), Blois : réalisation d'un pavillon ovale dans les jardins.
Château du Plessis-Villelouet, Chailles : reprise des façades du corps central, percement lucarnes dans le comble et aménagement des intérieurs. L'architecte dissimule les tourelles médiévales et perce de larges baies la façade sur parc[2].
Château de Madon, Candé-sur-Beuvron, 1770 : reconstruction du château pour Mgr de Termont, évêque de Blois. La construction se compose d'un corps de bâtiment principal avec deux ailes perpendiculaires sur la façade d'entrée. Une grande terrasse dont l'accès se fait par deux marches, précède le château. La façade postérieure, donnant sur le parc, est semblable à la façade d'entrée, les ailes en retour formant deux avant-corps en pavillon[3]. Les élévations, d'une extrême sobriété, ont été gravées par Krafft. Elles ont été « enrichies » par un architecte du XIXe siècle.
Château de Candé, Candé-sur-Beuvron : le château comprend un corps de bâtiment principal, surmonté d'un fronton triangulaire percé d'un œil-de-bœuf. Un large perron de trois marches donne accès à l'intérieur du château. Bossages à pierre entre les portes-fenêtres. Sur la façade postérieure, perpendiculairement, se trouve une chapelle à abside semi-circulaire[4].
Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN2-8562-0370-1)
Bibliographie
Philippe Seydoux, Châteaux et manoirs du Blésois, Paris, Éditions de la Morande, , 96 p. (ISBN2-902091-22-2)