Jean-Baptiste Capronnier est un peintremaître-verrier d'origine française, né à Paris le et décédé à Schaerbeek le . Il est considéré comme le peintre-verrier le plus important en Belgique au XIXe siècle par l'ampleur de son activité et de ses réalisations.
Biographie
Jean-Baptiste François Capronnier est le fils de Jean-François Capronnier, peintre sur porcelaine et doreur, ancien artisan de la Manufacture royale de Sèvres, et de Marie-Henriette Parmentier. Il épouse Marie-Louise Sohest et en deuxième noces Anne Sohest[1].
Le père de Jean-Baptiste Capronnier s'installe à Schaerbeek en 1820 pour y exercer son métier de peintre sur porcelaine. Jean-François Capronnier commence par des recherches afin de retrouver la technique traditionnelle du vitrail et obtient dès 1828 un brevet du roi Guillaume Ier des Pays-Bas[2]. Il reçoit en 1834, la mission de restaurer les vitraux de la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. Son fils Jean-Baptiste participe à la réalisation de cette commande.
À partir de 1839, Jean-Baptiste Capronnier reprend la direction de l'atelier de son père. Tous deux sont considérés comme les grands rénovateurs de l'art du vitrail et de la peinture sur verre, art qui était tombé depuis longtemps en désuétude en Belgique[3]. Au cours du XIXe siècle, il restaure la plupart des grands ensembles de vitraux de cathédrales, basiliques, collégiales et églises de Belgique. À partir de 1863, les restaurations de vitraux sont soumises à des règles plus strictes, des cartons de vitraux devant au préalable être réalisés et soumis à la Commission royale des monuments pour approbation. Pour la réalisation de ses cartons de vitraux, Jean-Baptiste Capronnier fait appel à des artistes peintres de talent tels Charles De Groux, Constantin Meunier, François-Joseph Navez[2]. C'est ainsi qu'au décès de Jean-Baptiste Capronnier 3.280 lots de cartons et vitraux sont vendus aux enchères.
Les œuvres sortant de son atelier rencontrent un succès grandissant, non seulement en Belgique mais également pour des églises en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne. Grâce à ce succès grandissant, il fait l'acquisition d'une demeure confortable à Schaerbeek où il construit un grand atelier.
En 1862, il obtient la nationalité belge[1]. Capronnier était aussi un entomologiste spécialisé sur les papillons[4].
(avec Descamps,) Les vitraux de la cathédrale de Tournai, 1848.
(avec Ed. Levy,) Histoire de la peinture sur verre en Europe et spécialement en Belgique, Brussel, 1860.
Vitraux, verres, grés, dans: Les merveilles de l'art ancien en Belgique, 1890.
Sur les papillons
Liste des Lépidoptères capturés au Congo, Bulletin de la Société Entomologique de Belgique1889: 118-127.
Liste d’une collection de lépidoptères recueillis au Gabon avec la description de quatre espèces nouvelles, Bulletin de la Société Entomologique de Belgique1889: 141-148.
↑ a et bLucien Hochsteyn, L'ordre de Léopold : Liste de tous les dignitaires depuis la fondation de l'ordre jusqu'au 31 décembre 1886, Bruxelles, Lucien Hochsteyn, , 221 p. (lire en ligne), p. 55.