Jean-Baptiste Capronnier

Jean-Baptiste Capronnier
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
SchaerbeekVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Maître
Distinction

Jean-Baptiste Capronnier est un peintre maître-verrier d'origine française, né à Paris le et décédé à Schaerbeek le . Il est considéré comme le peintre-verrier le plus important en Belgique au XIXe siècle par l'ampleur de son activité et de ses réalisations.

Biographie

Jean-Baptiste François Capronnier est le fils de Jean-François Capronnier, peintre sur porcelaine et doreur, ancien artisan de la Manufacture royale de Sèvres, et de Marie-Henriette Parmentier. Il épouse Marie-Louise Sohest et en deuxième noces Anne Sohest[1].

Le père de Jean-Baptiste Capronnier s'installe à Schaerbeek en 1820 pour y exercer son métier de peintre sur porcelaine. Jean-François Capronnier commence par des recherches afin de retrouver la technique traditionnelle du vitrail et obtient dès 1828 un brevet du roi Guillaume Ier des Pays-Bas[2]. Il reçoit en 1834, la mission de restaurer les vitraux de la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. Son fils Jean-Baptiste participe à la réalisation de cette commande.

À partir de 1839, Jean-Baptiste Capronnier reprend la direction de l'atelier de son père. Tous deux sont considérés comme les grands rénovateurs de l'art du vitrail et de la peinture sur verre, art qui était tombé depuis longtemps en désuétude en Belgique[3]. Au cours du XIXe siècle, il restaure la plupart des grands ensembles de vitraux de cathédrales, basiliques, collégiales et églises de Belgique. À partir de 1863, les restaurations de vitraux sont soumises à des règles plus strictes, des cartons de vitraux devant au préalable être réalisés et soumis à la Commission royale des monuments pour approbation. Pour la réalisation de ses cartons de vitraux, Jean-Baptiste Capronnier fait appel à des artistes peintres de talent tels Charles De Groux, Constantin Meunier, François-Joseph Navez[2]. C'est ainsi qu'au décès de Jean-Baptiste Capronnier 3.280 lots de cartons et vitraux sont vendus aux enchères.

Les œuvres sortant de son atelier rencontrent un succès grandissant, non seulement en Belgique mais également pour des églises en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne. Grâce à ce succès grandissant, il fait l'acquisition d'une demeure confortable à Schaerbeek où il construit un grand atelier.

En 1862, il obtient la nationalité belge[1]. Capronnier était aussi un entomologiste spécialisé sur les papillons[4].

Sélection d'œuvres encore existantes

Restauration de vitraux

Création de vitraux

Œuvres démolies

Hommages et distinctions

Une rue de Schaerbeek a été baptisée « Rue Capronnier ».

Il a obtenu des médailles aux expositions de Paris (1855 et 1878) et de Londres (1862).

Jean-Baptiste Capronnier est :

Annexes

Publications

Sur les vitraux
  • (avec Descamps,) Les vitraux de la cathédrale de Tournai, 1848.
  • (avec Ed. Levy,) Histoire de la peinture sur verre en Europe et spécialement en Belgique, Brussel, 1860.
  • Vitraux, verres, grés, dans: Les merveilles de l'art ancien en Belgique, 1890.
Sur les papillons
  • Liste des Lépidoptères capturés au Congo, Bulletin de la Société Entomologique de Belgique 1889: 118-127.
  • Liste d’une collection de lépidoptères recueillis au Gabon avec la description de quatre espèces nouvelles, Bulletin de la Société Entomologique de Belgique 1889: 141-148.

Bibliographie

  • (de) Ulrich Thieme et Felix Becker, « Capronnier, Jean-Baptiste Capronnier », dans Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, vol. 5, E. A. Seemann, , 608 p. (lire en ligne), p. 558-559
  • Catalogue de la collection de cartons de vitraux peints de la succession de J.B. Capronnier à Bruxelles, 1892.
  • Catalogue de la vente J.B. Capronnier, Livres anciens et modernes, vitraux peints, etc. 1892.
  • Ludger Delbruyère, Jean-Baptiste Capronnier et les vitraux armoriés de l'église royale Sainte-Marie à Schaarbeek.
  • Ivo Bakelants, De glasschilderkunst in België in de negentiende en twintigste eeuw, deel C, Furnes, 1992.
  • Jean-Baptiste Capronnier, Biographie nationale de Belgique, T. XXXI,
  • Piet Pauwels, Jean-Baptiste Capronnier, Nationaal Biografisch Woordenboek, T. XXVI, Brussel 2002, 241-243.
  • Rie Vermeire & Luc Vints, "Mooi dat het hier gebleven is", L'archive Capronnier dans KADOC, dans Koorts, erfgoedmagazine van KADOC, 2022.

Références

  1. a et b J. Helbig, « Biographie nationale », sur Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, (consulté le )
  2. a et b « Jean-Baptiste Capronnier et Bruxelles », sur ReflexCity (consulté le )
  3. « Nécrologie », L'Indépendance Belge,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  4. Overlijdensbericht in Leopoldina 27: 157. Gearchiveerd op 6 december 2021.
  5. a et b Lucien Hochsteyn, L'ordre de Léopold : Liste de tous les dignitaires depuis la fondation de l'ordre jusqu'au 31 décembre 1886, Bruxelles, Lucien Hochsteyn, , 221 p. (lire en ligne), p. 55.

Liens externes