On dénombre environ 160 espèces originaires d'Amérique centrale ou du Sud.
Description, dénominations
Les tiges renflées (caudex) à la base de certaines espèces leur valent les noms de plantes bouteilles et de pignons d'Inde, mais on les appelle aussi médiciniers pour leurs utilisations thérapeutiques auxquelles le genre doit son nom (Jatropha dérive du grec jatrós, médecin et trophé, nourriture).
Usages
Comme pour la plupart des Euphorbiaceae, les baies et la sève sont toxiques[1] (y compris pour les poulets[1], les poissons[1], les ruminants[1] et même les chèvres[2], dans ce cas quelle que soit la dose testée).
Les jatrophas les plus connus pour leurs usages sont :
Jatropha curcas (également appelée pourghère, pignon d'Inde ou médicinier). C'est un arbuste traditionnellement utilisé en haie vive pour protéger des cultures ou des habitations des animaux (ses graines aux propriétés médicinales sont toxiques pour les humains et les animaux), originaire d'Amérique centrale ; il présente des vertus désinfectante[3], antifongique[4] et antiparasitaire, susceptible d'être utilisée contre la Malaria[3] ; il est aujourd'hui répandu dans le monde entier ;
Jatropha phyllacantha, plante du Brésil aussi appelée favela qui donna son nom aux quartiers déshérités de la plupart des villes du pays.
L'huile de jatropha extraite de son fruit peut être utilisée pour la cuisson des aliments, produire du savon ou des bougies.
Plus récemment, cette huile a été proposée comme agrocarburant, mais avant que les besoins de l'espèce soient bien connus[6] et avec des résultats controversés[7].
↑ abc et dRakshit K. Devappaa, Harinder P. S. Makkara & Klaus Beckera (2010), Jatropha Toxicity—A Review ; Journal of Toxicology and Environmental Health, Part B: Critical Reviews Volume 13, Issue 6, 2010 DOI:10.1080/10937404.2010.499736 ; pages 476-507 (résumé)
↑ OMM Ahmed, SEI Adam (1979), Toxicity of Jatropha curcas in sheep and goats ; Research in veterinary science ; Vol. 27 No. 1 pp. 89-96, (ISSN0034-5288) (résumé)
↑ a et bAF Fagbenro-Beyioku & al.(1998), Disinfectant/antiparasitic activities of Jatropha curcas ; East African medical journal, vol. 75, no9, pp. 508-511 (18 ref.) ; (ISSN0012-835X) (résumé cat.inist.fr)
↑Antifungal activities of ethanolic extract from Jatropha curcas seed cake D Saetae, W Suntornsuk - Journal of microbiology and biotechnology, 2010 - cat.inist.fr
↑E Okuyama & al. (1996), Pharmacologically active components of a Peruvian medicinal plant, huanarpo (Jatropha cilliata), Chemical and pharmaceutical bulletin, Vol. 44, no2, pp. 333-336, (ISSN0009-2363) (résumé avec cat.inist.fr)
↑ Keith Openshaw (2000), A review of Jatropha curcas: an oil plant of unfulfilled promise ; Biomass and Bioenergy ; Volume 19, Issue 1, 1 July 2000, Pages 1–15 ; DOI:https://dx.doi.org/10.1016/S0961-9534(00)00019-2 (résumé)