Janina BaumanJanina Bauman
Janina Bauman ( à Varsovie - à Leeds) est une écrivaine polonaise. BiographieJanina Bauman naît dans une famille juive de la bourgeoisie libérale parfaitement assimilée et non religieuse[1]. Son père, Szymon Lewinson, est chirurgien et officier de réserve dans l'armée polonaise. Mobilisé en 1939 dans un hôpital militaire, il fait partie des officiers polonais tués à Katyń par les Soviétiques[2]. Seconde Guerre mondialeLors du bombardement de Varsovie en , elle se cache dans des caves avec sa mère et sa sœur[3]. Quelques semaines plus tard, elles sont enfermées dans le ghetto de Varsovie[1] et y passent 26 mois[3]. Pendant les premiers mois, malgré la promiscuité, les deux filles continuent d'étudier auprès de professeurs privés dans la maison de ceux-ci dont l'école Toporol, une petite école agricole qui fait pousser dans des conditions acrobatiques des légumes qui sont ensuite donnés aux cantines populaires gérées par le Judenrat[3]. Le , sa mère, sa sœur et Janina Bauman fuient le ghetto et se réfugie dans le quartier aryen de Varsovie[3]. Elles sont d'abord cachées dans la pièce d'une appartement calfeutré avec des rideaux puis dans l'appartement d'une jeune couple appartenant à l'Armia Krajowa. Lorsque le mari de la maison est arrêté, elle quitte leur cachette[3]. En 1944, Janina souffre de tuberculose. Après l'échec de l'insurrection de Varsovie, les trois femmes sont déplacées dans le Sud de la Pologne dans la maison d'une paysanne[1]. C'est là qu'elle apprend la mort de son père, lisant son nom sur une page de journal sur laquelle elle épluche des pommes de terre[1]. Après-guerreAprès la guerre, elle entame des études en sciences sociales et en journalisme à l'Université de Varsovie, où elle rencontre Zygmunt Bauman qui deviendra son époux[1]. Elle travaille alors dans le cinéma en tant que traductrice et script[2]. En 1968, à la suite de nouvelles persécutions antisémites en Pologne, le couple décide de partir pour Israël[2]. Trois ans plus tard, ils partent pour Leeds où ils restent jusqu'à la fin de sa vie[1]. Elle est morte le [1],[2]. Après une donation de sa famille, un prix Janina Bauman est instaurée par l'université de Leeds qui récompense deux étudiants de l'Institut Bauman ayant présenté la thèse la « éthique ou morale »[4]. Œuvres
Traduit en français par Emmanuel de Morati sous le titre Derrière ces mur : Comment j'ai survécu au ghetto de Varsovie, éd. Jacqueline Chambon, 2007, 253 p., (ISBN 978-2-87711-312-0)
Liens externesNotes et références
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