Jane Longstaff

Jane Longstaff
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
BathVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
M. H. Donald (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Henrietta Maria Roper-Curzon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
George Blundell Longstaff (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

Mary Jane Longstaff FLS EPG, née Donald, le à Carlisle, et morte le à Bath, est une malacologiste britannique, spécialiste des fossiles de gastéropodes du Paléozoïque et membre de la Société géologique de Londres (1919). Botaniste distinguée, elle est également membre de la Linnean Society of London (1906).

Biographie

Jane Donald est la fille aînée de Matthieu Hodgson Donald, industriel, et d'Henrietta Maria Roper. Elle fait ses études secondaires à Londres, puis suit des cours à l'école de beaux-arts de Carlisle[1].

Elle est une scientifique autodidacte, et s'intéresse surtout aux escargots et à d'autres espèces de mollusques[2]. Elle fait sa première communication sur ce thème devant une société savante du Cumberland en 1881. L'un des auditeurs, John George Goodchild, un expert de la British Geological Survey, l'incite à entreprendre une étude de certains groupes de coquillages fossiles peu connus.

Elle publie une vingtaine d'articles sur les fossiles de gastéropodes, en commençant par les fossiles du Cumberland, en 1885. Elle réalise une révision taxonomique d'ampleur, durant plusieurs décennies, et publie une série d'articles dans le Journal of the Geological Society, dont le dernier paraît en 1933[1]. Elle étudie également les fossiles de gastéropodes de la collectionneuse écossaise, Elizabeth Gray[3]. Son travail taxonomique reste valide, notamment ses études sur les gastéropodes du Carbonifère au Royaume-Uni et en Irlande, qui fait encore autorité[4].

Sa situation de femme et son statut de chercheur amateur limitent son accès aux collections de fossiles et aux possibilités de faire des communications scientifiques. Néanmoins, elle visite les musées à travers le Royaume-Uni pour faire ses observations. Longstaff s'avère une illustratrice scientifique compétente, ce dont témoignent les croquis qui accompagnent ses articles[5]. Elle adhère à l'Association des géologues en 1883[1]. En 1889, elle obtient le prix Murchison Fund, qui récompense les travaux de chercheurs de moins de 40 ans[1],[2]. Elle s'intéresse aussi à la botanique, et en 1906, elle est élue membre de la Linnean Society of London[1]. La Société géologique de Londres n'accepte l'adhésion des femmes qu'à partir de 1919, année où elle en devient membre.

En , elle épouse George Blundell Longstaff, lépidoptériste amateur et neveu de l'entomologiste William Spence[6]. Ils font des voyages d'études, pour collecter des spécimens de papillons pour lui et de mollusques pour elle, en Afrique, en Australie, dans les Antilles britanniques et en Amérique du Sud[1]. Elle continue ses propres publications et aide son mari en réalisant les annexes de son livre Butterfly Hunting in many Lands (1912)[1]. Son article consacré aux mollusques d'eau douce et terrestres du sud Soudan est sa publication la plus importante[1],[7]. Elle rapporte en Angleterre quelques escargots terrestres de l'espèce Achatina zebra, et publie un article sur leurs habitudes en captivité en 1921[8]. Ces animaux la passionnent assez pour qu'elle élève des escargots terrestres géants chez elle[4].

Jane Longstaff meurt à l'hôtel Spa, à Bath le . Son neveu donne ses collections au musée d'histoire naturelle de Londres[2]. Certains éléments de ses collections sont conservés au musée national d'Écosse à Édimbourg, au Hunterian Museum de Glasgow, au Tullie House Museum and Art Gallery de Carlisle et dans les collections du British Geological Survey[5].

Distinctions

Références

  1. a b c d e f g et h McConnell 2004.
  2. a b et c Marilyn Bailey Ogilvie et Joy Harvey, The Biographical Dictionary of Women in Science, vol. II, Taylor & Francis, (ISBN 0-415-92040-X, lire en ligne), « Longstaff, Mary Jane (Donald) (1856 [sic]–1935) », p. 803
  3. Bulletin of the British Museum (Natural History) Vol. 17, Londres, British Museum, , reprint éd., 170–252 p. (ISBN 978-0-565-09011-1 et 0-565-09011-9, lire en ligne)
  4. a et b (en) Patrick N. Wyse Jackson et Mary E. Spencer Jones, « The quiet workforce: the various roles of women in geological and natural history museums during the early to mid-1900s », Geological Society, London, Special Publications, vol. 281, no 1,‎ , p. 97–113 (ISSN 0305-8719 et 2041-4927, DOI 10.1144/SP281.6, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Patrick N. Wyse Jackson et M. E. Spencer Jones, « Women Working in Museums in the Early 1900s », dans Cynthia V. Burek & Bettie Higgs, The Role of Women in the History of Geology, London, Geological Society of London, (ISBN 978-1862392274, lire en ligne)
  6. « Dr. G. B. Longstaff », Nature, vol. 107, no 2691,‎ , p. 401 (DOI 10.1038/107401a0)
  7. (en) Jane Longstaff, H. B. Preston et G. C. Robson, « On a Collection of Non-Marine Mollusca from the Southern Sudân. With Descriptions of Three New Species and Notes on Veronicella nilotica. », Journal of the Linnean Society of London, Zoology, vol. 32, no 217,‎ , p. 233–268 (ISSN 0368-2935, DOI 10.1111/j.1096-3642.1914.tb01456.x, lire en ligne, consulté le )
  8. Jane Longstaff, « Observations on the Habits of Cochlitoma zebra, var. Fulgurata (Pfeiffer), and Cochlitoma zebra, var. Obesa (Pfeiffer), in Confinement », Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 91, no 2,‎ , p. 379–387 (DOI 10.1111/j.1096-3642.1921.tb03269.x)
  9. « The Geological Society of London - Murchison Fund », sur www.geolsoc.org.uk (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes