Jacques Nicolas Bellavène
Jacques Nicolas Bellavène, né le à Verdun (Meuse), mort le à Milly (Essonne), est un général français de la Révolution et de l’Empire. BiographieEntré comme simple soldat dans le 2e Régiment de Cavalerie le , il devient sous-lieutenant le , et officier d'ordonnance de son régiment à l'état-major de l'armée du Rhin. Il est fait aide de camp le , et le même jour, dans une charge exécutée par le 2e régiment, il enlève à l'ennemi 7 caissons et ramène prisonnier le colonel comte Klénau. On le nomme adjoint à l'état-major général, le 29 vendémiaire an II (). Dans la nuit du 12 au 13 frimaire (2 au ), ayant reconnu pendant une visite aux avant-postes que l'armée autrichienne défaite à Niederbronn évacuait Haguenau, il marche sur cette place à la tête de 50 dragons, surprend le poste qui garde la barrière, entre dans la ville, fait cesser le pillage auquel se livre l'ennemi et lui fait 400 prisonniers. Nommé en récompense de cette action adjudant-général chef de bataillon le 23 germinal suivant (), il est chargé le 4 prairial (), avec 2 escadrons de chasseurs, de tourner les positions de Neunhoffen qu'occupent 1 500 Bavarois. Il les force à se retirer et leur fait 200 prisonniers. Promu adjudant-général colonel provisoire le 3 messidor de la même année (), il passe au blocus de Mayence. Là, dans la nuit du 25 au 26 brumaire an III (15 au ), il enlève 600 hommes du corps connu sous le nom de Manteaux-Rouges, qui étaient à Weisenau et ce poste ayant été occupé de nouveau le 26, il le surprend pendant la nuit suivante et lui fait 400 prisonniers. Confirmé dans son grade d'adjudant-général colonel le 25 prairial an III (), il fait partie de la commission créée par le général Moreau pour préparer un projet de passage du Rhin. Ce projet, remis au général au mois de prairial an IV, a son approbation, et le passage s'effectue le 6 messidor an IV (). Le même jour, le général en chef Moreau, le promeut général de brigade. Le 17 messidor an IV (), à la bataille de Rastatt, la division du général Sainte-Suzanne se trouvant compromise, Bellavène s'engage pour la soutenir avec sa demi-brigade de cavalerie, et est atteint d'un boulet qui lui emporte une jambe et le renverse de cheval. Le gouvernement confirme le 22 messidor () sa nomination provisoire au grade de général de brigade. Employé au cabinet topographique du gouvernement, il reçoit le 5 pluviôse an V (), un commandement dans la 3e division militaire, et le conserve jusqu'au 1er germinal an VII (). Nommé inspecteur aux revues le 8 pluviôse an VIII, il est rappelé au commandement de la 4e division militaire pendant la tenue du congrès de Lunéville. Le 19 ventôse an XI (), le premier Consul lui confie l'organisation, le commandement et la direction des études de l'école de Saint-Cyr, avec la mission d'inspecteur du Prytanée militaire. Il le fait le 19 frimaire an XII (), membre de la Légion d'honneur, et commandeur de l'Ordre le 25 prairial suivant ()[1]. L'Empereur l'élève au grade de général de division le , il le nomme inspecteur général des écoles militaires le , et lui confère le , le titre de baron de l'Empire. En 1814, le Roi lui donne le , la croix de chevalier de Saint-Louis, mais le , il lui enlève son inspection et le met en demi-solde le . Napoléon Ier, à son retour de l'île d'Elbe, le rétablit dans ses fonctions. Bellavène se montre reconnaissant et fait don au gouvernement d'une somme de 4 000 francs. pour servir à l'équipement des gardes nationales. Le Dictionnaire des Généraux français a conservé de lui un trait, qui fait honneur à son caractère, et que nous nous empressons de consigner ici : « Lorsque les troupes alliées arrivèrent dans les environs de Paris, un officier et six soldats prussiens se logèrent à Saint-Cyr ; bientôt une troupe nombreuse de fédérés se présenta devant cet établissement, demandant que les Prussiens lui fussent livrés, et voulant aussi enlever les armes et emmener les élèves. Le général Bellavène, après avoir fait mettre les sept étrangers en lieu de sûreté, se présenta seul aux fédérés, et leur déclara que, devant compte des armes au ministre, des élèves à leurs parents, de ses hôtes à l'honneur, il était résolu à ne livrer ni les uns ni les autres. Cette fermeté imposa aux fédérés, qui renoncèrent à leur entreprise. » Louis XVIII, revenu à Paris, l'admet à la retraite le . Il se retire à Milly-la-Forêt où il meurt le . Distinctions
Armoiries
Notes et référencesSources
Liens externes
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