Il devient agent du banquier Antoine Pâris en Lorraine, pour l'exploitation de la forêt de Commercy. Il s'associe alors à Babaud pour l'exploitation du bois du duché de Lorraine, notamment pour la fourniture de la Marine et le commerce vers la Hollande avec les Boësnier-Duportal, et élargie l'exploitation forestière à Montbéliard, en Alsace, en Rhénanie, etc. Il acquiert des forges et propriété en Lorraine et prend une participation dans la grande forge de Moyeuvre. Acquéreur en 1720 de la forge de Poiseux, Jacques Masson rachète en 1722 les forges de Guérigny et constitue un groupe, avec les petites forges de Marcy et de la Poëllonnerie.
Conseiller le plus écouté du Léopold Ier de Lorraine en matière de finances, le duc de Lorraine le nomme successivement conseiller d'État au Conseil des finances en 1727, directeur général de la régie de Lorraine, puis directeur général des finances de Lorraine en 1729.
Sa fille Jacqueline Marie-Anne Masson (née de son premier mariage avec Marie-Anne Duru, belle-sœur de François de Blumenstein[6]) a épousé le négociant en bois et maître de forges Pierre Babaud de La Chaussade (1706-1792), qui transforma les forges de Guérigny en un grand groupe métallurgiste. Ils réunissent, entre 1720 et 1754, une dizaine d'usines en Nivernais et Berry. Jacques Masson était associé aux deux frères, Jean et Pierre Babaud de La Chaussade, qui dirigeait à Bitche, en Lorraine, les entreprises de Masson pour le bois. Les techniciens belges invitent alors les maîtres de forges français à utiliser le four à réverbère employé dans le pays de Namur. En 1728, la Marine royale leur commande pour les ports du Ponant les bois des forêts de Lorraine et d'Allemagne, à transiter par le port Rotterdam et la mer[7]. Puis ce sont les livraisons pour Marseille et Nantes qu'ils contrôlent.
↑François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, vol. 9, 1775.
↑Gustave Desnoiresterres, Le Chevalier Dorat et les poètes légers au XVIIIe siècle, Didier, 1887.
↑Gustave Bord, Études sur la queston Louis XVII, Émile-Paul, 1912.
↑Jacques Augustin Galiffe, Notices généalogiques sur les familles genevoises : depuis les premiers temps, jusqu'à nos jours, vol. 2, Barbezat, 1831, p. 441.
↑Josette Pontet, Michel Figeac et Marie Boisson, La Noblesse, de la fin du XVIe au début du XXe siècle : un modèle social ?, vol. 2, p. 148.
↑Correspondance de Madame de Graffigny, Voltaire Foundation, Taylor Institution, 1985.
Jean-Nicolas Dufort de Cheverny, Mémoires sur les règnes de Louis XV et Louis XVI et sur la Révolution, Éd. Plon, Nourrit et Cie, Paris 1886.
Marc Ortolani et Olivier Vernier, Pierre Babaud de La Chaussade, un grand chef d'entreprise métallurgique en Nivernais et sa famille, dans Le temps et le droit : journées internationales de la Société d'Histoire du Droit, , 2002.
Claude Corbier, Notice historique sur les forges impériales de la Chaussade à Guérigny (Nièvre), 1870.
Jean André Berthiau, Un important fournisseur de la marine royale : Pierre Babaud de La Chaussade (1706-1792), Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, 1994.
Paul Walden Bamford, Privilege and Profit: A Business Family in Eighteenth-Century France, University of Pennsylvania Press, 1988.
Anne Conchon, Le financement des infrastructures de transport XVIIe-début XIXe siècle, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2018.