Jacques DyssordJacques Dyssord
Jacques Dyssord, né le à Oloron-Sainte-Marie[1] et mort le à Villejuif, est un poète et écrivain français. BiographieÉdouard Jacques Marie Joseph Moreau de Bellaing naît en 1880 à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), petite ville du Béarn. Il est le deuxième enfant d’une famille ancienne originaire du Hainaut (Valenciennes) et le petit-fils du premier maire d'Oloron-Sainte-Marie en 1859, Edouard Louis. Après des études à Toulouse, chez les jésuites, il obtient une licence de droit. Son père espère une carrière militaire pour son fils, mais le jeune Édouard préfère l’écriture[2]. Il décide d’aller au bout de sa passion et part s’installer à Paris malgré l’opposition familiale. Il adopte comme nom d'auteur « Jacques Dyssord » et publie en 1909 son premier recueil de poèmes Le Dernier Chant de l’Intermezzo. Les milieux littéraires remarquent alors ce jeune noctambule épris de liberté, c’est le succès. Il fréquente Guillaume Apollinaire, Tristan Derème, Francis Jammes, Jules Supervielle et se lie d'amitiés avec Francis Carco, André Billy, André Salmon, Laurent Tailhade, Jérôme, Jean Tharaud et Paul-Jean Toulet. Son œuvre est décrite par Robert Sabatier de l'Académie Goncourt — qui le qualifie de Poète fantaisiste — dans son Histoire de la Poésie Française - La poésie du XXe siècle, parue aux Éditions Albin Michel en 1982 :
Il est tour à tour poète, romancier, journaliste, essayiste, auteur de pièces de théâtre. Travailleur infatigable, son Béarn natal, sa vie de bohème, ses voyages à l’étranger (Autriche, Tunisie, Grande-Bretagne) ainsi que des personnages historiques l’inspirent. Il écrit des chroniques, des nouvelles et des critiques littéraires, dans de nombreux journaux et revues, sous les pseudonymes de Jacques Dyssord mais aussi de Lazarille et de Jean Cardesse. Parrainé par André Billy et Paul Brulat, il intègre la Société des gens de lettres (1929) et il est membre de l’Académie des lettres pyrénéennes. Sa rencontre avec Marguerite Clot dite Margot va lui apporter la stabilité. Il adopte le fils de la jeune femme, William, qui mourra tragiquement au camp de Mauthausen en 1944, à l’âge de 32 ans. Sous l'Occupation, Jacques Dyssord participe à la presse collaborationniste de Paris, en particulier La France au Travail, de Jean Drault et L'Appel de Pierre Costantini. À l'automne 1940, il fait ainsi paraître dans le premier nommé une série d'articles intitulés « Baudruches », dans lesquels il étrille les mauvais maîtres de la littérature française, accusés selon lui d'avoir moralement contribué à la défaite de mai-juin 1940. Pour ces raisons, il figure à l'automne 1944 sur la liste des écrivains interdits par le Comité national des écrivains. Jacques Dyssord se retire de la vie littéraire après la guerre et décède en 1952 à Villejuif. J. Dyssord a habité au 288 rue de Vaugirard à Paris. Une rue dans sa ville natale d'Oloron-Sainte-Marie et une stèle au jardin des Poètes avenue de la porte d'Auteuil (16e arrondissement de Paris) lui rendent hommage. Décoration
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Notes et référencesPour approfondirBibliographieLiens externes
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