Mort en 1978, Jacques Dupont repose au cimetière de Montmartre (27e division). En 1989, Henri Sauguet sera inhumé dans le même caveau.
Outre plusieurs autoportraits, les traits de Jacques Dupont nous restent fixés par un portrait peint par Christian Bérard en 1930 et conservé au Musée de Grenoble[5].
Expositions
Expositions personnelles
Galerie des Quatre chemins, Paris, 1933[3], 1935[6].
Claude Robert, commissaire-priseur, ventes de l'atelier Jacques Dupont, Hôtel Drouot, [7] et .
Laurin, Guilloux, Buffetaud et Tailleur, commissaires priseurs, Atelier Jacques Dupont - Gouaches et aquarelles de costumes de théâtre, de ballets et de films, Hôtel Drouot, [8].
Rêves de théâtre II, Galerie Catherine Houard, Paris, [11].
Réception critique
« Jacques Dupont : un "jeune" dont c'est la première exposition. D'abord tourmenté de cette angoisse du vide qui hante un Christian Bérard, il cherche dans d'autres œuvres à s'en échapper en se plongeant dans le mystère du monde végétal. Des forêts touffues succèdent à des plages désertiques, mais abritent toujours cette humanité aux corps raidis, aux yeux fixes, comme hallucinés, qui peuple le monde de Bérard. Un désir de monumental apparaît aussi dans ces dernières toiles… » - Germain Bazin[6]
« Though highly individualist, Dupont is bound in tradition by his humanism and his predilection for subtil harmonies. » - Raymond Nacenta[3]
« Il aura fallu attendre l'après-guerre pour que, dans le secret de son atelier, Jacques Dupont crée une œuvre étonnante restée jusqu'à ce jour ignorée du plus grand nombre. D'abord puissante et réaliste aux confins du tragique, avec de savants dégradés de noirs, de bruns, de gris, la peinture de Jacques Dupont change peu à peu et voilà que surgit de sa palette un monde étrange où se mêlent le minéral et le végétal et dont se dégage une poésie envoûtante. Des nus, des couples sont enchâssés dans une mosaïque d'émaux, de pierres, de fleurs. Une prolifération de cercles, de lignes, de couleurs tantôt tendres, tantôt ardentes. Il se dégage des toiles de l'artiste un charme indéfinissable... » - Françoise de Perthuis[7]
« C'est en peintre qu'il a conçu et édifié décors et costumes de spectacles auxquels il a apporté son imagination, sa fantaisie féérique, son art du merveilleux, son intelligence ingénieuse, et que, par eux, il est devenu l'un des plus illustres et des plus complets décorateurs de théâtre de ce temps. Cependant, le rideau baissé, les projecteurs et les lustres éteints, dans le silence feutré de sa chambre-atelier, avec une patiente minutie, il prolongeait l'enchantement en faisant naître, dans la nuit, des tableaux où, librement, sans théorie ou système, s'épanouissaient ses visions poétiques. Une palette infiniment nuancée, faite de touches et de tons subtils et raffinés, un dessin précis, intense et ferme délivraient ainsi visages et paysages,, qui alliaient le réel à l'imaginaire, l'imaginaire à la réalité. Rien n'échappait à la vigilance de son œil transparent. Il arborait en explorateur des rivages inconnus desquels il rapportait d'hallucinants et étranges témoignages. Parfois de douces et tendres lumières étaient traversées de phosphorescentes et cruelles lueurs. Sensible à l'extrême, il percevait dans chacun l'essence des sentiments. Il savait capter les âmes pour qu'à travers l'apparence humaine surgisse, des visages et des formes qu'il choisissait d'exprimer, sa personnalité secrète et fascinante. La lucidité de son merveilleux regard, une sensibilité frémissante et spontanée, un don de vie prodigieusement prodigué, un irrésistible besoin d'harmonies autant recherchées que trouvées, ont fait de Jacques Dupont l'incarnation du peintre poète qui a su délivrer, tout en les conservant intact et sacré, le divin mystère du créateur prédestiné. » - Henri Sauguet, de l'Institut[12]
↑Henri Sauguet, Jacques Dupont, manuscrit (extrait), octobre 1981, reproduit en fac-similé dans le Catalogue de la vente de l'atelier Jacques Dupont, Claude Robert, Paris, 23 novembre 1981.