Jacques David Martin de Campredon
Jacques David Martin de Campredon, né le à Montpellier et mort le dans cette même ville, est un général français de la Révolution et de l’Empire. BiographieIl entre de bonne heure dans le corps royal du génie, et ne tarde pas à se faire distinguer par son exactitude et son application. Les connaissances qu'il acquit lui méritèrent un avancement rapide pendant les guerres de la première République française. Il est professeur-adjoint de fortification à l'École centrale des travaux publics de 1794 à 1795, future École polytechnique[2]. Chef de bataillon du génie en l'an V, distingué par le général en chef Napoléon Bonaparte et mentionné dans ses rapports, il est promu au grade de général de brigade d'artillerie le . En l'an VIII, chargé d'achever et de perfectionner les ouvrages que Suchet a fait élever à la tète du pont du Var pour défendre cet important passage contre les Autrichiens, il s'acquitte de cette mission avec autant d'intelligence que de zèle et se fait connaître comme un des officiers les plus habiles de son arme. L'Empereur le fait en l'an XIII, membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire, commandant de l'ordre le 25 prairial, et lui confie en l'an XIV, la direction des travaux de Mantoue. Nommé commandant du génie à l'armée de Naples, il mérite des éloges pour sa conduite pendant le siège de Gaète, qui est pris en , et contribue aux succès obtenus par le maréchal Masséna au cours de cette campagne. Le de la même année, Napoléon le récompense de ses services en le nommant général de division le . Employé presque constamment en Italie, il passe au service de Naples lorsque Joseph Bonaparte devient roi de cet État. Élevé le à la dignité de grand-croix de l'ordre royal des Deux-Siciles, il est chargé l'année suivante du portefeuille de la Guerre en l'absence du général Reynier. En 1813, il accompagne en Russie les troupes napolitaines et se signale dans plusieurs rencontres. Après la retraite, il s'enferme dans Dantzig où il commande l'arme du génie pendant le siège. Son expérience et le courage qu'il déploie dans différentes sorties sont d'un grand secours au général Rapp qui défend la place. Ayant été fait prisonnier et conduit à Kiev malgré les conditions stipulées dans la capitulation, il envoie en son adhésion aux actes du sénat. Il rentre en France à la signature de la paix, et le , il est nommé chevalier de Saint-Louis. Deux jours après, il est élevé au rang de grand officier de la Légion d'honneur et reçoit le de la même année la confirmation du titre de baron de l'Empire qu'il tenait de la munificence impériale. Toutes ces faveurs ne l'empêchent pas de prendre sa retraite lors du licenciement de l'armée. Toutefois, Louis XVIII le nomme commandant de l'ordre du mérite militaire (en fait l'ordre royal et militaire de Saint-Louis) le . Quatre ans après en , il est fait grand-croix du même ordre. En 1825, il est attaché à la commission chargée de prononcer l'admission des élèves à l'École polytechnique. Une ordonnance du l'appelle à la Chambre des pairs. Le général Campredon meurt le et est inhumé au Cimetière protestant de Montpellier. Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud. Il est considéré par l'historien Jean Tulard comme « l'un des meilleurs officiers du génie de Napoléon »[3]. Mémoires
Armoiries
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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