Jacqueline Barus-Michel fait ses études secondaires au lycée, à Bordeaux puis à Paris, au lycée Hélène-Boucher où elle passe son baccalauréat[2]. Elle suit une classe de khâgne au lycée Fénelon à Paris, puis obtient une licence de psychologie à la Sorbonne.
Parcours professionnel : psychosociologie et enseignement universitaire
Elle exerce à partir de 1955 à Tours, comme psychologue et psychothérapeute, au CHU d'Indre-et-Loire dans les services de psychiatrie, et pour les centres de sauvegarde de l'enfance, comme expert auprès du tribunal pour enfants et aux assises, tout en assurant des charges de cours en psychopathologie à l'université de Tours.
En 1968, elle obtient une charge de cours en psychologie sociale et psychologie clinique à l'université Paris VII, puis elle est recrutée comme assistante et réalise une thèse de 3e cycle en 1970, intitulée Esquisse d'une phénoménologie sociale de la folie, sous la direction de Jean Duvignaud. Elle accède à la fonction de professeure des universités, après la soutenance de sa thèse d’État, Théorie de la pratique en psychologie sociale clinique, en 1983[3]. Elle dirige le Laboratoire de psychologie clinique individuelle et sociale de Paris VII, à la suite de Claude Revault d'Allonnes[4]. Elle conserve une pratique privée de psychosociologue (analyse de groupe, interventions, formations, Analyse des pratiques professionnelles, etc.). Elle rejoint ultérieurement le Laboratoire de changement social de l'université Paris VII - Diderot[5].
Orientation de recherche
Ses travaux de recherche ont d'abord porté sur l'analyse des institutions et des relations de pouvoir dans les entreprises tant qu'en institutions de soin ou de rééducation. Elle privilégie des points de vue épistémologiques, théoriques et méthodologiques, pour comprendre le sens des expériences sociales du sujet. Dans cette perspective, elle envisage le psychique et le social continuellement dans leur interdépendance. Jacqueline Barus-Michel s'inscrit dans un courant clinique d'inspiration psychanalytique, avec un souci d'interdisciplinarité, notamment par une prise en compte de diverses dimensions : politique, anthropologique, etc.
Entretien de J. Barus-Michel avec C. Tapia, «Pouvoir et violence dans la cité», Le Journal des psychologues, 255, 2008/2.
«La démocratie dans tous ses états», Le Journal des psychologues, 247, 2007/4.
«Le malheur et la réparation», Nouvelle revue de psychosociologie, 2, 2006/2, p. 21-32.
« Hypothèses sur les processus de conversion », Cahiers de Psychologie politique, 15, . En ligne.
« Crise(s) », Cahiers de Psychologie politique, 14, [lire en ligne].
Chapitres d'ouvrages récents
Un objet peut en cacher un autre In La recherche clinique en sciences sociales. Direction V. de Gaulejac, F. Giust-Desprairies, Ana Massa. Eres, 2013
La crise comme objet de la psychologie sociale clinique In Psihosociologia crizei. Coordination et Préface J. Barus-Michel et A. Neculau. Bucarest, (Roumanie), 2011
Une société sur écrans In Les tyrannies de la visibilité Direction N. Aubert et C. Haroche. Erès 2011.
Entretien avec Jacqueline Barus-Michel. : pour une approche psycho-sociale des crises In Crises et facteur humain, Direction de T. Portal 2009
Social et psychique, Que sont-ils l'un à l'autre ? Articulation ou interdépendance ? In Entre social et psychique : questions épistémologiques. Collection Changement Social, No 14. L'Harmattan, 2009.
Implication, significations et engagement In Sociologie clinique, enjeux théoriques et méthodologiques sous la direction de V. de Gaulejac, Fabienne Hanique, Pierre Roche. Erès, 2007.
Lien de sentiment et amour du chef In Les sentiments et le politique sous la direction de Pierre Ansart et Claudine Haroche, L'Harmattan, 2007
Psychologie des crises politiques In Crises et violences politiques. Petit traité de psychologie politique sous la direction d'Alexandre Dorna et de José Manuel Sabucedo. Editions In-Press, 2006.
Petite rétrospective à prétention clinique In Histoires de vie et choix théoriques en sciences sociales. Parcours de femmes. L'Harmattan, 2005
Les impasses psychosociales de la démocratie In La démocratie peut-elle survivre au XXIe siècle ? Psychologie politique de la démocratie, sous la direction de Alexandre Dorna et Patrice Georget. Editions In-Press, 2004
L'hypermodernité, dépassement ou perversion de la modernité In L'Individu hypermoderne, sous la direction de Nicole Aubert. Erès, 2004
Identité citoyenne, identité impossible ? In Constructions identitaires et dynamiques politiques. Lucy Baugnet (dir). P. I. E. Peter Lang, coll. Europe plurielle. 2003
Crise et Identité In La violence politique, sous la direction de Max Pagès. Erès, 2003.
↑J. Barus-Michel (2005). p. 35, in « Petite rétrospective à prétention clinique ».
Voir aussi
Bibliographie
[mélanges] Florence Giust-Desprairies et Vincent de Gaulejac (dir.), La subjectivité à l'épreuve du social : Hommage à Jacqueline Barus-Michel, L'Harmattan, coll. « Changement social », , 304 p. (ISBN978-2-296-10244-6).
[hommage] Dominique Lhuillier, « Hommage à Jacqueline Barus-Michel », Psychologie clinique, no 40, , p. 182-187 (lire en ligne, consulté le ).