Isabel Medina Peralta naît en 2002 ou en 2003[1]. Son père est l'homme politique et avocat Juan Manuel Medina. Il est membre de l'Alliance pour l'unité nationale de Ricardo Sáenz de Ynestrillas Pérez(es) en 1996, puis de FE-La Falange en 1999. Il est tête de liste d'España 2000 aux élections européennes de 2004. Il devient ensuite membre du Parti populaire en 2005 et est élu conseiller municipal de Seseña (Castille-La Manche) en 2008. Après la révélation de son historique de militantisme au sein de l'extrême droite en 2011, il quitte la politique et devient chroniqueur télévisé. La mère d'Isabel Medina Peralta est une abbébouddhiste[2],[3],[4].
Malgré le passé militant de son père à l'extrême droite, il l'expulse de chez lui après qu'elle a participé à un hommage à José Antonio Primo de Rivera en 2020. Elle maintient cependant des liaisons avec sa mère[2],[3],[4].
Elle devient partisane du fascisme à l'âge de 13 ans[3],[4]. Avant de se lancer dans le militantisme, elle est influenceuse de mode[3],[5],[1].
Militante au sein de FE-La Falange[6], elle en dirige la branche féminine, qui se réfère à la Sección Femenina[4],[7]. En 2020, elle participe à la fondation du groupe néonaziBastión Frontal, qu'elle dirige[8],[9].
En septembre 2021, elle se rend à Düsseldorf afin d'assister à une formation militante d'une durée de dix mois du parti néonazi allemand Der III. Weg, incluant l'apprentissage de l'élaboration de propagande et de techniques de combat[11],[12],[13].
En 2022, elle quitte le Bastión Frontal en raison de divergences avec le codirigeant Rodrigo Miguélez. Le groupe se dissout peu après[9],[14].
En février 2021, le parquet provincial de Madrid lance une enquête sur Isabel Medina Peralta pour crime de haine en raison de son discours antisémite en hommage aux soldats de la Division Bleue[20]
Alertées par les autorités espagnoles, les autorités allemandes la contrôlent en mars 2022 et découvrent plusieurs objets nazis, dont une copie de Mein Kampf. Elle est empêchée d'entrée en Allemagne en conséquence et l'Allemagne ouvre une enquête sur elle pour distribution de matériels de propagande anticonstitutionnels et pour utilisation de plaque d'immatriculation non-conforme[23],[24],[25].
En janvier 2023, l'Allemagne décide d'interdire l'entrée d'Isabel Medina Peralta sur son territoire sine die, estimant qu'elle représente un danger sur l'Allemagne en jouant un rôle décisif au sein des réseaux de l'extrême droite européenne[26],[13].
Ses propos antisémites l'ont opposée au parti d'extrême droite Vox, aux phalangistes de la Falange Española de las JONS ainsi qu'à une confrérie d'anciens combattants de la Division Bleue. Elle accuse Vox d'être électoraliste et lui reproche de « considérer la nation comme un symbole plutôt que de se concentrer sur son peuple »[5],[10],[7].