H301 : Toxique en cas d'ingestion H312 : Nocif par contact cutané H331 : Toxique par inhalation H351 : Susceptible de provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H373 : Risque présumé d'effets graves pour les organes (indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P273 : Éviter le rejet dans l’environnement. P281 : Utiliser l’équipement de protection individuel requis. P311 : Appeler un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin. P301+P310 : En cas d'ingestion : appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin. P501 : Éliminer le contenu/récipient dans …
D1B : Matière toxique ayant des effets immédiats graves Transport des marchandises dangereuses : classe 6.1 groupe III D2A : Matière très toxique ayant d'autres effets toxiques cancérogénicité : CIRC groupe 1, ACGIH A2; toxicité chronique : néphrotoxicité; atteinte du développement post-natal chez l'animal
Divulgation à 0,1 % selon les critères de classification
L'iodure de cadmium est un composé chimique inorganique de cadmium et d'iode, de formule CdI2. Ce corps cristallin est connu pour sa structure cristalline, hexagonale, typique des composés de la forme MX2 avec de forts effets de polarisation, qui sert de référence à de nombreux autres composés.
Propriétés physiques et chimiques
L'iodure de cadmium est un solide stable, blanc nacré ou blanc très brillant, souvent sous forme de plaquettes hexagonales, ce qui permet de le fendre facilement[9]. Il est inaltérable à l'air, mais très soluble dans l'eau et l'alcool.
La solubilité maximales dans 100g d'eau s'élève à 86,2g de CdI2 à 25 °C, et à 125g à 100 °C. Les solubilités sont encore plus grandes dans les alcools C1 ou C2, soient pour le solvant éthanol à 20 °C 110,5g et le solvant méthanol à 25 °C 206,7g, pour 100g de solvant[10].
Dans l'acétone à 25 °C, la valeur maximale de solubilité n'est que de 41g pour 100g de solvant.
Le iodure de cadmium est très peu soluble dans le solvant ammoniac.
La liaison Cd-I est principalement ionique, mais avec un caractère covalent partiel[11].
Synthèse ou préparation
L'iodure de cadmium peut être synthétisé à température assez élevée à partir du cadmium et de vapeur de diiode,
Cd vapeur ou métal mou chauffé + I2gaz → CdI2
Il peut être préparé par l'action lente - ce qui se nommait "digestion chimique" - de l'iode liquide sur le métal solide, en présence de quantités très faibles d'eau, c'est-à-dire de traces d'eau apportés par humectation :
Cd métal humecté d'eau + I2liquide → CdI2
Il peut aussi être préparé par réaction de l'acide iodhydrique avec, au choix, le cadmium métal, son oxyde, son hydroxyde ou son carbonate. Le résultat est alors un iodure de cadmium hydraté qui peut être converti en iodure de cadmium anhydre par réaction avec le chlorure de thionyle[12]
Structure cristalline
Dans l'iodure de cadmium, l'anion iodure forme une structure hexagonale compacte de groupe d'espace P63mc avec les paramètres a = 425 pm et c = 1367 pm, contenant deux molécules par maille élémentaire[13], les cations cadmium remplissant les sites octaédriques en couches alternées. Les ions cadmium sont donc au centre d'un octaèdre, entouré par six ions d'iodure . Chaque ion iodure est le sommet d'un pyramide trigonale dont la base est constitué de trois ions cadmium (coordination = 6:3). Les liaisons entre chaque couche d'iodure de cadmium individuelle sont faibles, résultant de forces de Van der Waals.
Sur les composés de même structure cristalline que CdI2
L'iodure de cadmium cristallise avec les mêmes caractéristiques de symétrie que les iodures avec cations modérément polarisant, les bromures et les chlorures avec cation fortement polarisant, les hydroxydes avec dications (M(OH)2) et les sulfures, séléniures et tellurures (chalcogénures) de tétracations (composés de formule MX2, où X = S, Se, Te).
L'iodure de cadmium CdI2 donne en solution aqueuse une gamme de divers ions en fonction de la concentration, il s'agit principalement de
Cd2+aqueux, CdI+, CdI2, CdI3−, CdI42−...
Le caractère covalent de l'iodure de cadmium le distingue par exemple du fluorure de cadmium ionique. Les halogénures de cadmium sont moins ionisables que les halogénures de zinc et offre une plus grande facilité en solution pour la complexation.
Utilisation
L'iodure de cadmium est utilisé comme réactif pour la détection d'alcaloïdes - il se combine avec les bases hétérocycliques - et de l'acide nitreux.
L'iodure de cadmium est utilisé en lithographie, galvanoplastie et électrogalvanisation au cadmium. Il est employé en photographie et photogravure, par exemple dans certains procédés photographiques dit à ferrotype[9]. L'iodure de cadmium était employé autrefois en photographie pour sensibiliser le collodion.
↑ ab et cEntrée « Cadmium iodide » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 13 octobre 2012 (JavaScript nécessaire)
↑(en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN978-1-4200-9084-0)
↑ ab et c(en) « The ω (C6) Phase », sur cst-www.nrl.navy.mil (consulté le ).
↑« Iodure de cadmium » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009
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↑(de) Arnold Holleman et Nils Wiberg, Lehrbuch der anorganischen Chemie, Berlin, New York, de Gruyter, , 1490 p. (ISBN978-3-11-017770-1).
↑(de) P. Villars, K. Cenzual: Structure types. Part 4: Space Groups (189) - (174). In: Landolt-Börnstein - Group III Condensed matters, Springer, Berlin 2006.
↑(en) Pradyot Patnaik, Handbook of inorganic chemicals, New York, McGraw-Hill, , 1086 p. (ISBN0-07-049439-8)