Au milieu du XXe siècle, l'État disposait de trois organismes dédiés au patrimoine culturel : le Service de défense du patrimoine artistique national(es) (SDPAN), l'Institut de conservation et de restauration des œuvres d'art (ICROA) et le Service national de restauration des livres et documents (SELIDO).
En 1985, ces trois organismes ont fusionné avec le Centre national d'information artistique, archéologique et ethnologique, la Sous-direction générale des monuments et la Sous-direction générale de l'archéologie et de l'ethnologie. De cette fusion est né l'Institut de conservation et de restauration des biens culturels (ICRBC) (Instituto de Conservación y Restauración de Bienes Culturales).
Après plusieurs changements de noms, c'est en 2008 que le nom actuel a été adopté Instituto del Patrimonio Cultural de España (IPCE).
Le siège
L'immeuble a été conçu par l'architecte Fernando de Higueras. Il est inscrit dans un cercle d'environ 40 m de rayon et divisé en 30 quartiers principaux. Ils sont répartis sur quatre étages circulaires, reliés verticalement par des escaliers et des ascenseurs, à l'exception de la mezzanine.
L'édifice a été classé bien d'intérêt culturel par décret royal 1261/2001 du (BOE n° 287 du ). Il s'agit du seul bâtiment classé BIC du vivant de son auteur.
Le siège est situé à Madrid, Calle Greco, 4, Ciudad Universitaria, tout près du Palais de La Moncloa.
Domaines d'intervention
L'IPCE est organisé en quatre départements :
Département des interventions en biens culturels. Réalisation de travaux d'investigation, de conservation et de restauration des biens culturels ; conseil sur des projets d'intervention d'institutions publiques et privées ; gestion des expositions initiées par d'autres institutions gouvernementales.
Département de la recherche et de la formation. Conseil sur les méthodes et les matériels pour le traitement de biens culturels ; conception de méthodes analytiques permettant le diagnostic de l'état de conservation des biens culturels ; élaboration de programmes de formation, interventions publiques et organisation de conférences spécialisées.
Département de la documentation et de la diffusion. Chargé des publications de l'IPCE (livres, revues et publications numériques) ; valorisation de l'information disponible au sein des archives, de la bibliothèque et de la photothèque du centre ; traitement des demandes d'information du public et des organismes.
Département administratif.
Archives photographiques
La photothèque de l'IPCE gère plusieurs archives[2] :
Archive Arbaiza : contient 34 508 négatifs photographiques pris par Vicente Salgado Llorente entre et [3].
Archive Baldomero et Aguayo : contient 26 000 photographies taurines prises entre 1936 et 1952 par Baldomero Fernández Raigón et José Fernández Aguayo(es)[4].
Archive Comte de Polentinos : contient 10 000 plaques de verre prises dans les trois premières décennies du XXe siècle par Aurelio de Colmenares y Orgaz[6].
Archive Loty : comprend les épreuves du photographe portugais António Passaporte prises entre 1927 et 1936[7].
Archive Moreno : comprend 60 000 négatifs sur plaques de verre ou supports plastiques pris par Mariano Moreno García et son fils Vicente Moreno Díaz entre 1893 et 1954[8].
Archive Vaamonde : comprend documents, plans et photographies prises par l'architecte José Lino Vaamonde(es) entre 1936 et 1939[11].
Archive Villanueva : comprend 1 625 négatifs et 1 000 diapositives stéréoscopiques prises par Eustasio Villanueva dans les trois premières décennies du XXe siècle[12].
Archive Wunderlich : comprend 22 000 négatifs et positifs pris par Otto Wunderlich(es) à partir de 1917 et par son fils Rodolfo Wunderlich[13].
Archive photographique des projets de conservation et de restauration : contient 200 000 photographies prises depuis 1961 lors des travaux de conservation des biens meubles réalisés par l'IPCE ou les institutions l'ayant précédé[14].
Archive photographique des monuments et sites archéologiques : contient 90 000 photographies prises depuis 1967 par l'IPCE ou les institutions l'ayant précédé[15].
Archive d'information artistique : contient 90 000 copies positives sur papier en noir et blanc relatives aux biens culturels[16].
Ces archives constituent les fonds principaux, mais l'IPCE disposent d'autres archives[17].
↑Plaza Orellana, Rocío (2013). Los bailes españoles en Europa. El espectáculo de los bailes de España en el siglo XIX. Córdoba, Editorial Almuzara, p. 6. (ISBN9788415338840)