Incendie du Carmel de 2010
L’incendie du Carmel est un important incendie de forêt qui ravage le massif du Carmel, près de Haïfa, dans le nord d’Israël. Le feu détruit complètement la surface entre Isfiya (en), Beit Oren (en) et Tirat Carmel. On dénombre 44 victimes[1],[2], en majorité des gardiens de prison et des policiers. Le , le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, demande à la Russie, la Grèce, Chypre et l’Italie, un support aérien pour maîtriser l’incendie, considéré comme le plus meurtrier de l’histoire de l’État d’Israël[1]. HistoriqueLe mont Carmel est une montagne côtière en Israël surplombant la mer Méditerranée. De forme triangulaire, le mont Carmel mesure environ 8 km de large sur 39 de long. Il est en pente douce vers le sud-ouest et forme une crête abrupte sur la face nord, à 546 m d’altitude[3]. La vallée de Jezreel se trouve immédiatement au nord. La ville de Haïfa se trouve en partie à flanc du mont Carmel, ainsi que quelques petites villes, Yokneam à l’est, Zikhron Yaakov au sud, la ville druze d'Ir ha-Karmel (fusion de Daliat el Karmel et Isfiya (en)) plus au centre, les villes de Nesher, Tirat Carmel au nord et le kibboutz Beit Oren (en) situé au cœur du mont Carmel. Le Carmel comprend de vastes régions forestières, composées essentiellement de pin, favorisant la combustion[4]. Au fil des ans, de nombreux incendies ont eu lieu sur le Carmel, ravageant des centaines de milliers de dounam[5] de forêt. Israël, région déjà naturellement relativement aride, a connu une sécheresse exceptionnelle pendant plus d’un mois. L’automne 2010 est caractérisé par un arrêt anormal de la pluviométrie, dans des conditions extrêmement sèches consécutives à 10 mois sans précipitations, conditions qui favorisent la propagation des incendies. L’incendieDans la matinée du , vers 11 h heure locale, un incendie se déclare à l’ouest d’Isfiya. Un instructeur de vol constatant un début d’incendie donne l’alerte. Les premiers Canadairs arrivent deux heures plus tard. Au cours de la journée, les vents forts ont attisé les flammes et l’incendie se propage rapidement vers la région de Nahal ’Hik, du kibboutz Beit Oren (en) entièrement détruit par les flammes et de la prison Damon. Avec le déclenchement de l’incendie, les forces de sécurité ont commencé l’évacuation des résidents de la région. Dans la soirée du , les villages de Nir Etzion (en), Ein Hod, le village arabe de Ein Houd (en), le quartier Danya de Haïfa, Tirat Carmel, Kfar Sitrin, un hôpital psychiatrique de la région et des campements de l’armée sont évacués. L’Université de Haïfa est également évacuée, un poste de commandement est établi sur place pour la police israélienne, le Service pénitentiaire d’Israël, le Magen David Adom, les pompiers et l’armée israélienne. Incident de l'autobus du service pénitentiairePeu après le début de l’incendie, la prison Damon appelle des renforts afin d’évacuer les prisonniers. Un bus du service pénitentiaire transportant des cadets venus en renfort prend feu sur le chemin ; 40 personnes sur environ 50 voyageant dans le bus sont tuées. On dénombre également de nombreux blessés parmi les policiers et les pompiers qui se trouvaient dans un véhicule suivant le bus. Tentative d’extinction370 pompiers déployés sur les lieux du sinistre tentent de maîtriser les flammes, sans succès. Devant le manque de moyens des pompiers israéliens, l’armée mobilise deux bataillons et le gouvernement fait appel à l’aide extérieure dont la Turquie, la France, les États-Unis ou la Grèce, il est finalement éteint le [2]. Bilan de l'aide internationale : Azerbaïdjan : 2 hélicoptères Notes et références
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