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Un idiolecte est, en linguistique, l'ensemble des usages du langage propre à un individu donné. Parmi ces usages, ceux qui concernent l'expression écrite constituent le style. L'idiolecte peut se manifester par des choix particuliers dans le vocabulaire et la grammaire, par des phrases et des tours particuliers ou particulièrement récurrents, ainsi que par une intonation et une prononciation particulières. Chacune de ces caractéristiques est appelée idiotisme. Un idiolecte s'inscrit naturellement dans le cadre plus vaste d'un sociolecte, d'un dialecte ou d'une langue.
La sociolinguiste Claudine Bavoux définit l'idiolecte par opposition au sociolecte, qui est l'utilisation particulière d'une langue par un groupe social donné[1].
Notes et références
- ↑ Claudine Bavoux, notice « Idiolecte », p. 165, in : Marie-Louise Moreau (sous la direction de), Sociolinguistique : les concepts de base, éditions Mardaga, coll. « Psychologie et sciences humaines » no 218, Wavre, 1997, 320 p., (ISBN 978-2-87009-664-2). Lire en ligne, p. 165 sur Google Livres. — Voir aussi, du même auteur, dans le même ouvrage, la notice « Lecte », page 200, qui liste d'autres mots construits sur le suffixe -lecte (topolecte, sociolecte, chronolecte, etc.). Lire en ligne, p. 200 sur Google Livres.
Voir aussi
Bibliographie
- René Kaès, Le Corps de l'œuvre, p. 175 : « Les sémioticiens ont forgé le concept spécial d'idiolecte : l'œuvre a bien une structure, mais qui n'appartient qu'à elle ; c'est une langue parlée par une seule personne. »
- Emmanuelle Kaès, Proust à l'école p. 244 : « On peut appeler idiolecte l'ensemble des régularités personnelles ou "normes individuelles" dont elles témoignent. »
- Alain Rabatel, article « Idiolecte et re-présentation du discours de l'autre dans le discours d'ego », p. 93-116, in : Équipe de recherche associée 966, Groupe de recherche en linguistique appliquée, Cahiers de praxématique no 44, L'idiolecte. Du singulier dans le langage (numéro coordonné par Catherine Détrie et Franck Neveu), Presses universitaires de la Méditerranée, Montpellier, 2005, 240 p., (ISBN 978-2-84269-738-9).
Article connexe
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