Hugues IV de Neublans, alias Hugues d'Antigny, devenu Hugues de Vienne, est le fondateur de la lignée franc-comtoise des comtes de Vienne qui va perdurer jusqu'au XVIIIe siècle sous le nom de Maison de Vienne, en fournissant de nombreux prélats et militaires dont l'amiral Jean de Vienne.
Il est seigneur de Pagny après la mort de son père.
En 1247, son frère Henri (II de Vienne), souche des seigneurs de Sainte-Croix (Henri Ier) de la Maison d'Antigny, hérite le titre de comte de Vienne de leurs oncles maternels Henri (Ier) et Guillaume (V) de (Mâcon)-Vienne, frères de leur mère Béatrice, morts sans postérité[1]. Henri décédant en 1250, le titre de Vienne échoit à Hugues et passera à son épouse Alix à sa mort vers 1277.
Il adopte le nom et les armes de l'ancienne Maison de Vienne (branche des comtes anscaridesde Bourgogne et de Mâcon, dont il descend par sa mère Béatrice), comme l'atteste une lettre de 1257 adressée aux doyen et Chapitre de Lyon.
Le , Jean de Bernin, alors archevêque de Vienne, acquit d'Hugues sa part du comté de Vienne ainsi qu'un palais près du monastère de Saint-Pierre[2]. Malgré cette vente, Hugues garda le titre de « comte de Vienne » jusqu'à sa mort.
En 1265, Hugues reprend en fief de ses cousins les comtes palatins de Bourgogne, les terres de Longepierre et de Mornant[3]. En 1266, il fait un échange de terre considérable avec son suzerain, le duc de Bourgogne.
Famille
Hugues épouse Alix (Alais) de Faucogney (1220-1285), dame de Pouilly-sur-Saône (probablement en douaire de son mari : Pouilly et sa région sont des fiefs des Neublans-Ste-Croix), fille d'Aimon III de Faucogney. Des auteurs, comme Père Anselme, lui donnent pour femme Alix/Alais de Villars († 1302), dame de Pouilly, fille d'Humbert III ou IV.
↑Urbain Plancher, Histoire générale et particulière de Bourgogne, page 374
↑Ulysse Chevalier, Documents historiques inédits sur le Dauphiné. 9e livraison, Jean de Bernin, archevêque de Vienne (1218-1266) ... (lire en ligne)
↑Ernest Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, avec des documents inédits et des pièces justificatives, 1885-1905 (lire en ligne), tome 5, page 255, n° 3452
↑Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p. (lire en ligne), p. 190-191.