Son « regard photographique » selon Danièle Gillemon, travail de mise en scène et d'éclairage des objets, a influencé la forme photographique de nombreux musées, institutions, galeries d'art et collections privées[1].
Parallèlement à sa carrière de photographe d'œuvre d'art, il a développé une pratique artistique personnelle exposée en galerie et rassemblé en livres d'art. Au fil d'une carrière de 40 ans, son objectif constant est de témoigner de la grande sensibilité des arts premiers et des classiques[2].
Biographie
Hughes Dubois débute la photographie dès l'âge de 12 ans en photographiant des paysages et des inconnus dans la rue. Ensuite il commence un apprentissage artistique aux Écoles supérieures des arts Saint-luc (Mons, Belgique) et entreprend des études d'architecture à l'École Saint-Luc (Bruxelles, Belgique) avant de bifurquer vers des études de photographie à Ath (Belgique).
En 1977, Hughes Dubois commence sa carrière professionnelle comme photographe de publicité au Studio Asselberghs (Belgique)[source secondaire nécessaire]. Dès 1978, il se passionne pour la photographie d'art après savoir vu sa première statuette Hemba.
À partir de 1982, il parcourt les Amériques avec Émile Deletaille pour la réalisation de plusieurs publications sur les arts précolombiens[3]. En 1984, il rencontre Michel Leveau, fondateur du musée Dapper à Paris pour lequel il réalise plus d'une trentaine de publications sur les Arts primitifs d’Afrique.
En 1999, il est contacté par Jacques Kerchache pour son projet de création du musée du Quai Branly. Dubois photographie les œuvres présentées au sein du Pavillon des Sessions pour la réintroduction des Arts premiers au Louvre. Sculptures sera la première publication du musée du Quai Branly, d'autres suivront. En 2003, il constitue en collaboration avec la tibétologue Amy Heller le fonds iconographique sur les arts des peuples de l'Himalaya pour le Art Institue of Chicago. Ceci donnera lieu à l'édition du livre Himalayas – An Aesthetic Adventure.
En 2012, il travaille pour le musée d'art islamique de Doha pour réaliser les photographies du livre qui présente les chefs-d'œuvre de Doha au musée du Louvre pour l'exposition de Cordoue à Samarcande. En 2013, à l'occasion de l'ouverture du Département des arts de l'Islam du musée du Louvre, l'artiste libanais Walid Raad propose une exposition d'œuvres réalisées à partir des photographies d'œuvres d'art de l'Islam photographiées par Hughes Dubois. Le Louvre et l'artiste publient à cette occasion Préface à la troisième édition.
En 2004, Le Sensible et La Force a été exposé au AfricaMuseum - Musée royal de l'Afrique centrale (Bruxelles, Belgique) et un portfolio éponyme de 24 tirages argentiques a été publié dans une édition de douze exemplaires. Ce travail consiste à « tirer le portrait » des statues en en montrant la sensibilité et l'humanité pour en dégager la puissance et la beauté.
Entre 2013 et 2017, Dubois travailla au projet Borobudur Under the Full Moon, ce travail photographique, réalisé avec son épouse Caroline Leloup Dubois, dura trois ans — et plus de 110 nuits — de prises de vue du plus grand temple bouddhiste au monde, le Borobudur (Indonésie). Depuis 2018, Borobudur Under the Full Moon consiste en une exposition itinérante sous le patronage Unesco. Une édition limitée de neuf exemplaires d'un portfolio éponyme en platine palladium et un livre d'art ont été publiés à cette occasion.
Prix et récompenses
En 2014, le catalogue The Bismarck Archipelago Art a reçu l'International Book Art Tribal Price – the ICMA Award et le prix de la Meilleure Photographie dans le cadre du MGA Book Award[4],[5].
Expositions
Depuis 1982, son travail a fait l'objet de onze expositions personnelles et de dix expositions de groupe.
Expositions personnelles
1981 : Voyage - Maison culturelle de la Tour Burbant, Ath, Belgique
1982 : Ath, ses gens, son cortège - Maison culturelle de la Tour Burbant, Ath, Belgique
1986 : Ouverture sur les arts africains - Musée Dapper, Paris
Anne Leurquin (Anne Leurquin), Jan Debbaut, Herman Burssens, Elze Bruyninx, Marie-Louise Bastin et Joseph Cornet (photogr. Hughes Dubois), Utotombo L'Art d'Afrique noire dans les collections privées belges, Bruxelles, Société des expositions du Palais des Beaux arts, , 337 p..
Valérie Beau, Laurence Husson, Christiane Flagayrettes, Phyllis M. Martin et Adams Jones (photogr. Hughes Dubois), Objets interdits, Paris, Musée Fondation Dapper, , 375 p. (ISBN9782906067097).
Le chameau chinois du Musée Guimet (photogr. Hughes Dubois), Paris, Musée Guimet, , 59 p..
(en) Pratapaditya Pal et Amy Heller (photogr. Hughes Dubois), Himalayas – An Aesthetic Adventure, Pratapaditya Pal, Amy Heller, 2003, Art Institue of Chicago, Chicago — (ISBN978-0520239005), Chicago, Art Institute of Chicago, , 312 p. (ISBN978-0520239005).
Sophie Makariou, Marie Fradet et Frédéric Viaux (photogr. Hughes Dubois), Les Arts de l'Islam au Musee du Louvre, Paris, Musée du Louvre/Hazan, , 46 p. (ISBN9782754106207).
(fr + en) Évelyne Lepage, Musée de Bagnes (Le Châble, Suisse) (photogr. Hughes Dubois), Formes & façons dans le patrimoine du val de Bagnes, Milan, Éditions 5 Continents, , 141 p. (ISBN9788874395460).
Kevin Conru, Klaus-Jochen Krüger, Ingrid Heermann, Bart Van Bussel et Hughes Dubois (photogr. Hughes Dubois), L'art de l'archipel Bismark, Milan, Éditions 5 Continents, , 327 p. (ISBN9788874396443).
(en) Bruce Carpenter, Caroline Dubois et Hughes Dubois (photogr. Caroline Dubois, Hughes Dubois), Borobudur under the full moon, Bruxelles, Éditions de l'Ouvert, Belgique, , 197 p. (ISBN9782930043005).
Georges Meurant, « Arts Premiers au Louvre Hughes Dubois a saisi les Arts premiers au Louvre De l'énergie sous l'objectif », Tribal Art Magazine, no 23, [10].
Séphora Thomas, « Le sensible et la force », Art Tribal (en français), no 5, printemps/été 2004, p.60-73.
Philippe Bourgoin, « La redoutable statuaire Songye d'Afrique centrale », Art Tribal (en français), no 5, printemps/été 2004, p.74-85.
Danièle Gillemon, « La sculpture songye et son double Dialogue intense entre la statuaire réelle et les photographies en noir et blanc d'Hughes Dubois », Le Soir, [2].
Anne-Marie Bouttiaux, « Sensitivity and Power: A Photographic Homage to Songye Sculptors », Tribal Art, no 35, , p.64-69.
Raoul Lehuard, « Le sensible et la force : photographies de Hughes Dubois et sculptures Songye », Arts d'Afrique noire, arts premiers, , p. 49-52.
Guy Duplat, « Thierry Bouts et ses mystères », La libre Belgique, 11/12/2005.[11].
J.F., « Les Arts premiers vu par Hughes Dubois », Connaissances des Arts, no septembre, .
Roger Pierre Turine, « Kaos, un Parcours des Mondes », La libre Belgique, [12].
Roger Pierre Turine, « Bas le masque, vive le portrait ! », La libre Belgique, [13].
Roger Pierre Turine, « Les fécondes images d'Hughes Dubois », La Libre Belgique, (lire en ligne).
Elena Martinez-Jacquet, « Rencontre avec un créateur d'images: Hughes Dubois ou un regard photographique », Tribal Art Magazine, no 72, [1].
Françoise Dargent, « Under the Full Moon: cent dix clairs de lune à Borobudur », Le Figaro, [14].
Irène Languin, « Plongée en images dans la majesté de Borobudur », La Tribune de Genève, [15].
Émilie Quitemelle, « Caroline et Hughes Dubois - Borobudur Under The Full Moon », Profession Photographe, rubrique Livres, no avril, .
Adenike Cosgrove, « Photographing African Art Like A Pro - An Interview with Hughes Dubois », site IMO DARA, [16].
↑Françoise Dargent, « Under the Full Moon: cent dix clairs de lune à Borobudur », sur Le Figaro, : « Sur l'île de Java, Caroline et Hughes Dubois ont photographié de nuit les bas-reliefs du site bouddhique. Ils n'étaient pas au bout de leurs surprises. »