Né en Lorraine, Hubert Mingarelli est le fils d'un immigré italien. Il connaît peu sa mère[2]. Il arrête l'école à 17 ans et, pour échapper à l'usine, il s'engage dans la marine, qu'il quitte trois ans plus tard[3],[4]. Il s'installe à Grenoble, où il exerce de nombreux métiers, puis commence à publier, vers la fin des années 1980. Il est lauréat du Prix Médicis en 2003 pour son roman Quatre soldats[5]. Il s'installe dans un hameau de Susville sur le plateau de Matheysine dans les Alpes françaises, où il vit une quarantaine d'années jusqu'à son décès[1].
Analyse de l'œuvre
Les femmes sont presque absentes de ses romans et nouvelles[2]. Il s'intéresse plus volontiers au rapport père-fils, que ce soit dans Une rivière verte et silencieuse (1999), La Dernière Neige (2000) ou encore dans La Beauté des loutres (2002). Dans Quatre soldats (2003), il évoque l'amitié de ces quatre hommes dont un est à peine sorti de l'adolescence[6].
Les trois nouvelles de son recueil Océan Pacifique (2006) racontent la vie de matelot qu'il a lui-même vécue. Cet ouvrage lui vaut le Prix Livre & Mer Henri-Queffélec au Festival Livre & Mer - Concarneau 2007[7].
Quatre soldats (2003) : « Une histoire de fraternité entre des soldats de l'armée rouge qui, en 1919, est en perdition du côté de la Galicie. »[10]
La Terre invisible (2019) : « Alors il l’aide à relever son défi : saisir au seuil de leur maison le regard des habitants du lieu, dont le silence et la passivité, incarnation du consentement à l’inhumain, ont permis l’abjection. »[11] (Juillet 1945, vallée du Rhin, un photographe).
Publications
Le Secret du funambule, Milan, coll. Zanzibar, 1990
Le Bruit du vent, Gallimard Page blanche, 1991 ; nouv. édition en Page blanche, 1998 ; Folio junior, 2003, puis 2013
La Lumière volée, Gallimard Page blanche, 1993 ; nouv. édition en Page blanche, 1999 ; Folio junior, 2009 puis 2012
Le Jour de la cavalerie, Le Seuil, 1995 ; Points Seuil, 2003
L'Arbre, Le Seuil, 1996.
Vie de sable, Le Seuil,1998.
Une rivière verte et silencieuse, Le Seuil, 1999 ; Points Seuil, 2001
La Dernière Neige, Le Seuil, 2000 ; Points Seuil, 2002
La Beauté des loutres, Le Seuil, 2002 ; Points Seuil, 2004
« Ne me demandez pas de m'expliquer : rencontre avec Hubert Mingarelli », Sélection annuelle de Livres au trésor (Centre de ressources en Seine-Saint-Denis sur le livre de jeunesse), 1994, p. 33
Dossier Hubert Mingarelli, Griffon, no 158, septembre-, p. 1-15
Martine Laval. « Hommes des hautes solitudes. Hubert Mingarelli et Erri De Luca, écrivains au sommet de leur art », Télérama, no 2715, , p. 58-59
Thierry Guichard, « Ces sllences qui en disent long », entretien avec Hubert Mingarelli, Le Matricule des anges, no 38, 2002, p. 8-9
Muriel Carminati, « Espace et imaginaire dans la narration minimaliste d'Hubert Mingarelli », HIstoire, mémoire et paysage, In Press, 2002, p. 239-248
Thierry Guichard, « Sauver les âmes. Entretien avec Hubert Mingarelli », Le Matricule des anges, no 63, 2005, p. 18-23
Thierry Guichard, « L'inventeur d'arches », Le Matricule des anges, no 63, 2005, p. 14-17
Jean Foucault, « Proximité sociale et distance intime ; la figure paternelle dans Le Bruit du vent d'Hubert Mingarelli », Les Cahiers Robinson (université d'Artois), no 22, 2007, p. 105-116