Confrontée au tribunal révolutionnaire, presque octogénaire, elle montra un courage plutôt serein, voire de la gaieté brave, qui la sauvera de la mort.
Enfermée pour quelques mois au couvent des Oiseaux, transformé en prison, elle sera relâchée en 1794.
Famille
Elle épouse le François de Fouilleuse, marquis de Flavacourt, maréchal de camp, lieutenant de Roi en la province de Normandie pour le bailliage de Gisors, grand-bailli de Gisors, fils de Michel Joseph de Fouilleuse, marquis de Flavacourt, seigneur de Sérifontaine, capitaine au régiment des Gardes-françaises, lieutenant de Roi en Normandie, bailli et gouverneur des ville et château de Gisors, et de Marie Marguerite Rouxel de Médavy-Grancey.
Né le à Paris, paroisse Saint Sulpice, il meurt dans la même paroisse le [6], le dernier de son nom. Deux enfants sont issus de ce mariage :
Auguste Frédéric de Fouilleuse, comte de Flavacourt, né le , mestre de camp. Il se trouve successivement à quatre batailles, dont celle de Minden, où il reçoit une blessure, qui occasionne son décès, à l'âge de 22 ans [7], survenu à Paris, paroisse Saint Sulpice le [6];
Adélaïde Godefroy Julie de Fouilleuse, née à Paris, paroisse Saint-Sulpice, le , morte à Paris, paroisse Saint Roch, le , en donnant naissance à sa fille unique. Mariée à Paris, paroisse Saint Sulpice, le avec Louis-Dominique d'Estampes, marquis de Mauny, fils de Louis Roger d'Estampes, baron de Mauny (qui, avant de mourir le 15 septembre 1754, l'avait placé sous la protection de sa belle-sœur Marie-Thérèse de La Ferté-Imbault), et de Marguerite Lydie de Becdelièvre de Cany [8], dont postérité.
Elle est la sœur de quatre maîtresses successives de Louis XV :
Elle est la seule des cinq sœurs de Mailly-Nesle à ne pas avoir partagé la couche de Louis XV[9], son mari l'ayant menacé de la tuer si elle devenait « putain comme ses sœurs »[10],[11].
L'écrivain Émile Henriot appuie son Portrait de femmes sur les mémoires imaginaires d'un polygraphe (Correspondance du maréchal de Richelieu en 1792), pour inventer de nombreux dialogues et scènes fictives à son sujet[13].
↑Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, Paris, Boudet, 1775, t. IX, p. 362-363.
↑*M. Barré, « Flavacourt : Notice historique et archéologique », Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, Beauvais, Imprimerie départementale de l’Oise, vol. 10, , p. 765-832 (ISSN1280-5343, lire en ligne)
↑Les dames du palais sont, dans la maison de la reine, des dames de qualité chargés d'accompagner la reine. Les offices de dame du palais ont été mis en place au xviie siècle, pour remplacer les demoiselles d'honneur, jeunes filles non mariées placées auprès de la reine. Ces différentes catégories de dames (femmes nobles mariées) ont un rang supérieur aux femmes, de chambre et de garde-robe, qui ne sont pas nobles.
↑Victor des Diguères, Lettres inédites de la reine Marie Leckzinska et de la duchesse de Luynes au président Hénault, Paris, Champion, 1886, p. 456-457.
↑ a et bComte de Chastellux, Notes prises aux archives de l'état-civil de Paris, Paris, Librairie historique de J.-B. Dumoulin, , 634 p., p. 282
↑Marquis de Granges de Surgères, Répertoire historique et biographique de la Gazette de France, tome deuxième, Paris, Librairie Henri Leclerc, , col. 464
↑Abbé Ambroise Ledru, Histoire de la Maison de Mailly, tome 1, Paris & Le Mans, Lechevallier & Pellechat, (lire en ligne), p. 448
↑Henri de Romeges, Sexo-Monarchie. Ces obsédés qui gouvernaient la France.