Honoré Jean RiouffeHonoré Jean Riouffe
Honoré Jean Riouffe, né le à Rouen et mort le à Nancy, est un homme politique français. Sous la RévolutionNé dans une famille originaire du Languedoc, il perd son père, chirurgien, de bonne heure. Il devient avocat et, porté vers la littérature, compose quelques poèmes dont l'un avait trait au centenaire de Corneille. Il adopte les idées de la Révolution française et se lie d'amitié avec les Girondins. Il fait présenter le , sur le théâtre de la Nation une pièce politique en collaboration avec Dugazon. Il suivit les Girondins à Caen, puis à Bordeaux, après leur proscription en 1793. Il est arrêté le sur ordre de Tallien et est emprisonné. Ramené à Paris et enfermé à la Conciergerie, il est libéré après le 9 thermidor an II. Il fait paraître une relation de son incarcération, Mémoires d'un détenu, qui connaît un grand succès. Seule la charité que Germaine de Staël lui accorde lui permet alors de vivre. Il s'attache à Napoléon Bonaparte, de retour d'Égypte. Sous le Consulat et le Premier EmpireBonaparte le nomme membre du Tribunat le (4 nivôse an VIII) ; il en devient secrétaire puis président. Chevalier de la Légion d'honneur le (4 frimaire an XII), il est nommé le (19 pluviôse an XII) préfet de la Côte-d'Or. Il quitte brusquement ce poste au bout de peu de temps. Malgré cela, Napoléon le nomme préfet de la Vienne (1807), mais il préfère décliner l'offre pour raison de santé. Le , il devient préfet de la Meurthe. Il est fait baron de l'Empire le (lettres patentes du ). Visitant les hôpitaux de Nancy où s'entassent les malades depuis la Campagne de Russie (1812), il contracte le typhus qui l'emporte le . Il fut membre de l'Académie de Stanislas[2]. Notes et références
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