Historique des radars installés à Orly et à Athis-MonsL’historique des radars installés à Orly et à Athis-Mons commence en 1945 où de nombreux radars de contrôle du trafic aérien (radars primaires, radars secondaires et radars de surveillance du sol) ont été installés sur la plate-forme de l’aéroport de Paris-Orly, soit pour être expérimentés soit à titre opérationnel pour satisfaire les exigences de la réglementation de la circulation aérienne. Le guidage des avionsLe guidage radar est la méthode nominale pour amener les avions vers leur point d'approche finale. Ce guidage est assuré par le contrôleur aérien et consiste à modifier les trajectoires et les vitesses des avions en approche, de sorte que ceux-ci se retrouvent régulièrement espacés au point de début descente en approche finale[1]. Cette technique permet :
Radars primaires et radars secondaires1945L’United States Army Air Forces (USAAF) s’installe le sur l’aéroport, construit la tour de contrôle et installe un radar mobile, installé sur une remorque, utilisé en mode GCA (Ground Control Approach). Ce radar permet à un contrôleur de guider l’avion en phase d’approche en site (plan de descente) et en gisement (cap). 1946Le 7 novembre, l’USAAF rend l’aéroport à la France. Le radar est remplacé par un radar Gilfillan (entreprise californienne devenue en 1964 une division d'International Telephone and Telegraph), utilisé également en mode GCA[2]. 1951Ce radar de guidage des avions, ne permettant de gérer que la phase d’approche finale, s’avère vite insuffisant compte tenu de l’accroissement du trafic. Un nouveau radar (bande S, portée de 150 km, rotation de 6 tr/min) est commandé à la Cie Thomson-Houston (aujourd'hui Thales)[RC 1]. 1953 - 1954Ce radar est installé fin 1953 sur le bâtiment du CCR Nord (Centre de Contrôle Régional)[3]. Il est mis en opération en juin 1954 et inauguré le [4], de façon grandiose par le ministre des Transports Jacques Chaban-Delmas[5]. C'est à partir de détections assurées par ce radar que naîtra l'« affaire de l'aéroport d'Orly » dans la nuit du 17 au durant laquelle un ovni aurait survolé Paris[4] 1959 - 1960Le , le bâtiment du CCR Nord quitte Orly pour son emplacement actuel à Athis-Mons et emporte avec lui le radar de 1953[RC 2]. Compte tenu des recommandations de l’OACI et de la mise en œuvre de la couverture primaire de la France, ce radar est remplacé par un radar longue portée LP23/ER410 (bande L) développé par la CSF (aujourd'hui Thales), et également installé sur le toit du CCR. Ce radar sera mis en service le , jour de l’inauguration officielle du CCR Nord[RC 2],[6]. Il aura une très longue vie. Le radar de 1953 sera alors envoyé en Algérie, puis rentrera en France, où il terminera sa vie sur l’aéroport de Saint-Yan[RC 2]. 1962Une antenne radar secondaire est comontée sur l’antenne primaire du LP23/ER410 d’Athis-Mons. C’est le premier radar secondaire installé en France[RC 3]. 1964Un radar primaire LP23/ER410 est installé à Orly, avec antenne au ras du sol[RC 4]. 1972Le radar LP23/ER410 d’Orly est remplacé par un TA10 monté sur shelter[RC 5]. Un radar longue portée (primaire TA23/ER720 + secondaire RS770) de Thomson-CSF (aujourd'hui Thales) est installé à Orly sur un pylône de 30 mètres[RC 5]. Ce radar sera arrêté en 1999 après la mise en service du TRAC2100 de Dammartin[RC 6]. 1989Une station autonome prototype secondaire « Mode S » (dérivée d’un radar RSM870) est installée à Orly sur un nouveau pylône[RC 7]. 1994Le radar TA10 est modernisé en TA10-MTD[RC 6]. 2001Fin de la validation de la station expérimentale radar mode S dans le cadre du programme POEMS (Pre Operational European Mode S Station) d’EUROCONTROL[RC 7]. 2004Le radar TA10-MTD est remplacé par un radar monté sur pylône : le STAR2000 de Thales[RC 8]. Le radar TA10 devrait être démonté fin 2014[7],[8]. Radars de surveillance du sol1971Un radar DECCA est installé au sommet de la tour de contrôle[RC 9]. 1983Le radar DECCA est remplacé par un radar ASTRE (bande Ku) de Thomson-CSF (aujourd'hui Thales), installé sous radôme[9],[RC 9]. 1997Début 1997[RC 10], la société Dassault Électronique expérimente le projet de Radar d’Aéroport Pulse-Doppler pour la Surveillance des Objets, la Détection des Intrusions et l’Évitement des collisions (RAPSODIE)[10]. 1998Le radar ASTRE 1 est modernisé en ASTRE 2000[RC 11] à la suite d'une commande effectuée au début de 1995[11]. 2000Un radar TERMA (bande X) est installé[RC 11]. 2003Le radar prototype Rapsodie est remplacé sur son pylône par un second radar ASTRE 2000[RC 10]. Le radar de PalaiseauLa surveillance de l'espace aérien en Île-de-France utilise également les informations issues du radar secondaire[12] de Palaiseau, installé en 1990 sur une tour de 25 m de hauteur[13]. Le radar a été déménagé en 2017 sur le campus de l’École polytechnique[14],[15],[16]. Cette tour d'une hauteur de 65 m et dont le coût a été de 8 M€ a été inaugurée le [17]. Développements futursEn 2014, l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA) associé à l’École supérieure d'électricité et à deux institutions de recherche de Singapour a expérimenté un équipement de reconnaissance des avions, reposant sur l’utilisation passive d’ondes radar[18],[19]. Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesRevue du Service technique de la navigation aérienne (Direction générale de l'aviation civile)
Autres sources
|