Henry DrummondHenry Drummond
Henry Drummond ( – ) est un professeur d'université, biologiste, mais aussi évangéliste, écrivain et conférencier écossais. Ses écrits, célèbres en leur temps, ne sont plus guère lus aujourd'hui, mais peu d'hommes ont exercé une plus profonde influence religieuse sur leur génération que Drummond, en particulier chez les jeunes hommes[1]. BiographieHenry Drummond est né à Stirling, dans le foyer de William Drummond (décédé en 1888), un semencier, fondateur de la société Drummond Seeds, et de son épouse, née Jane Campbell Blackwood (décédée en 1910). Il poursuit des études secondaires au lycée de Stirling puis à l'Académie Morrison[2]. Il fait ensuite ses études supérieures à l'Université d'Édimbourg, où il manifeste un attrait fort pour les sciences physiques et mathématiques. Sa profonde foi religieuse est un élément encore plus déterminant dans sa vie et le pousse à s'affilier à l'Église libre d'Écosse et à se préparer à un ministère pastoral ou diaconal. C'est à ce moment qu'il s'intéresse profondément à la mission évangélisatrice de Moody et Sankey, y participant même activement pendant deux ans. En 1877, il devient maître de conférences en sciences naturelles, au Collège de l'Église Libre de Lynedoch Street à Glasgow, ce qui lui permet de mener de front toutes les activités auxquelles il se sent appelé. Ses études le conduisent à écrire "du Droit Naturel dans le Monde Spirituel", un ouvrage dont l'argument central est que le principe scientifique de continuité s'étend du monde physique au monde spirituel. Avant que le livre ait été publié en 1883, Henry Drummond part en Afrique centrale à l'invitation de la Société des Lacs Africains (en). En 1880, il est élu membre (fellow) de la Royal Society of Edinburgh avec comme proposants Sir Archibald Geikie, William Thomson (Lord Kelvin), John Gray McKendrick (en), et Sir Robert Christison[2]. À son retour, l'année suivante, il constate qu'il est devenu célèbre. En 1884, il est invité au château de Haddo House pour un dîner organisé par John Hamilton-Gordon, 1er marquis d'Aberdeen et de Temair en l'honneur de William Ewart Gladstone lors de sa tournée en Écosse. De très nombreux lecteurs, tant parmi les religieux que les scientifiques, ont trouvé dans la Loi Naturelle le terrain commun dont ils avaient besoin; et l'universalité de la demande démontre a minima le bon timing de cette publication. Drummond continue à s'intéresser activement aux mouvements religieux et missionnaires parmi les étudiants membres de l'Église Libre. En 1888, il publie "l'Afrique Tropicale", un précieux recueil d'informations sur l'Afrique. En 1890, il voyage en Australie, et est invité à prononcer les Lowell Conferences à Boston en 1893. Il a eu l'intention d'en mûrir encore le texte, mais une tentative de piratage le contraint à le publier dès 1894 sous le titre de "L'Ascension de l'Homme". Leur objet est de montrer le rôle important de l'altruisme, du soin désintéressé et de la compassion des animaux entre eux dans le processus de sélection naturelle, une thèse déjà avancée par ailleurs par le professeur John Fiske. Dans cette dernière phase de sa vie, il habite au 3 Park Circus à Glasgow. La santé de Drummond se gâte peu après (il a souffert d'un cancer des os depuis quelques années), et il meurt le , lors d'un voyage à Tunbridge Wells. Son corps est retourné au cimetière de Holy Rude à Stirling pour être enterré auprès de ses parents. La tombe, marquée par une grande croix celtique de granit rouge très reconnaissable, se trouve au nord-est de l'église. En 1905, une plaque à sa mémoire est apposée dans le Collège de l'Église Libre à Edimbourg, avec un médaillon sculpté par James Pittendrigh Macgillivray. Message de DrummondIl semble que le rayonnement de Drummond comme évangéliste, et particulièrement comme évangéliste parmi les étudiants, ait tenu aux facteurs suivants :
De ses études sur la biogenèse et la classification, il avait tiré l’essentiel de ses idées initiales : le caractère spécifique de la vie chrétienne par rapport à une vie "seulement morale" et caractère soudain et inexplicable de l’ouverture à la vie spirituelle de l’esprit humain, donc de la nécessité et de la possibilité de la conversion. Plus ces idées lui sont apparues corroborées par la science, plus il en faisait une présentation précise et ingénieuse. Au cours de sa vie, il évolua vers une opposition moins tranchée entre "vie chrétienne" et "vie seulement morale", et il passa d’une approche très individuelle voire individualiste de la foi à une approche plus collective et insérée dans le service social[1]. FamilleHenry Drummond ne s'est jamais marié et n'a pas eu d'enfants. ŒuvresParmi ses principales œuvres :
Notes et références
Liens externes
George Adam Smith, The Life of Henry Drummond, éditeur : Doubleday & McClure, New York, 1898 [2] |