Son champ pictural, de facture romantique, couvre essentiellement les natures mortes de fleurs et de fruits.
Avant de se consacrer exclusivement à la peinture en 1844, Henri Robbe, mène une brève carrière de professeur de chant et de ténor à Paris, puis en Belgique, où il s'établit en 1841, jusqu'à sa mort.
Henri Robbe expose régulièrement aux Salons triennaux belges (Bruxelles, Gand et Anvers) et aux Expositions universelles (Paris, Londres, Vienne).
Biographie
Famille
Henri Alexandre Constantin Robbe, né à Courtrai le , est le fils de Dominique Robbe (1762-1835), avoué près le tribunal de Courtrai, et de Rosalie Ovyn (1779-1850), mariés en 1801. Il est le frère cadet du peintre animalierLouis Robbe (1806-1887). Henri Robbe épouse à Saint-Josse-ten-Noode, le Marie Susanne Havelaerts (1828-1873), native de Mortsel. Le couple a un fils : Henri Louis Marie Robbe, docteur en médecine à Schaerbeek, né à Saint-Josse-ten-Noode, le [1].
Entre musique et peinture
Après une scolarité au pensionnat des frères Dathis de Courtrai, et des études d'humanités, Henri Robbe étudie la musique à Paris et en Italie, puis il donne des cours de chant ans la capitale française, où il se produit comme ténor, avant de revenir s'établir à Bruxelles en 1840. À son retour en Belgique, toujours professeur de chant, installé à la rue du Marché au bois, il s'illustre par ses talents, en interprétant notamment des solos lors de messes à la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles, et également des concerts, où il interprète entre autres, des passages de Lucia di Lammermoor, opéra de Gaetano Donizetti, ou C'est une coquette, romance de Louis Clapisson[2],[3].
Carrière
Henri Robbe mène de front une activité musicale et picturale. En 1841, il expose, à Courtrai, un premier essai, une aquarelle intitulée Tulipe[4]. En 1844, année où il expose au Salon triennal de Gand, il opte pour la peinture et commence une longue carrière de presque six décennies. Il devient rapidement célèbre en qualité de peintre de natures mortes de fleurs (souvent une composition avec des roses) et de fruits et obtient le succès lors de nombreuses expositions auxquelles il participe[5]. Il participe à l'Exposition universelle de 1855 à Paris, de même qu'à celle de 1867 dans la capitale française[6].
Son champ pictural, de facture romantique, couvre essentiellement les natures mortes de fleurs et de fruits. Il s'attache essentiellement à l'« anatomie » de la fleur, sans atteindre un grand éclat décoratif[6]. Lorsqu'il expose au Salon de Bruxelles de 1851, la critique estime qu'il a du moelleux dans la pratique, de la souplesse, de l'esprit et de la délicatesse, ainsi que de la largeur dans la touche et de la transparence[7]. Lors du Salon de Bruxelles de 1872, la critique du Journal de Bruxelles analyse le travail d'Henri Robbe, artiste sincère, auquel la nature suffit et qu'il cherche à rendre dans sa noble simplicité avec le talent qui le distingue. Les tons sont fins, l'arrangement simple, la facture stylée et poétique[8].
Henri Robbe reçoit une médaille de vermeil à Bruges en 1850, une médaille de 1re classe à Ypres en 1855, de même qu'une médaille à Vienne[9].
Expositions
Expositions belges
Salon de Courtrai de 1841 : Tulipes (aquarelle)[4].
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1845, Bruxelles, Demortier frères, , 136 p. (lire en ligne), p. 78.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne), p. 81.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 103 p. (lire en ligne), p. 80.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts de 1851, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 145 p. (lire en ligne), p. 111.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 95 p. (lire en ligne), p. 74.
↑ a et b« Fleurs », sur mskgent.be, (consulté le ).
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1854, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 163 p. (lire en ligne), p. 94.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 115 p. (lire en ligne), p. 88.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1857, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 141 p. (lire en ligne), p. 104.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1859, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 68 p. (lire en ligne), p. 54.
↑Louis Alvin, Coup d'œil sur la situation des beaux-arts en 1860, Bruxelles, Henri Samuel, , 88 p. (lire en ligne), p. 75.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 186 p. (lire en ligne), p. 138.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1862, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 68 p. (lire en ligne), p. 51.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1863, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 150 p. (lire en ligne), p. 107.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 171 p. (lire en ligne), p. 139.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1865, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 68 p. (lire en ligne), p. 51.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1868, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 104 p. (lire en ligne), p. 75.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1871, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 125 p. (lire en ligne), p. 98.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1872, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 205 p. (lire en ligne), p. 115.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 193 p. (lire en ligne), p. 154.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1874, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 134 p. (lire en ligne), p. 101.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1877, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 175 p. (lire en ligne), p. 107.
↑Rédaction, « Salon de Bruxelles », L'Indépendance belge, no 250, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1880, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 212 p. (lire en ligne), p. 107.
↑Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1886, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 150 p. (lire en ligne), p. 104.
↑« Henri Robbe », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
↑« Henri Robbe », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
↑Pierre Barbier, « Exposition de la Société des amis des arts : Salon de 1958 », Revue du Lyonnais, vol. 43, , p. 418 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Henri Robbe », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
↑Rédaction, « Arts, sciences et lettres », Journal de Bruxelles, no 173, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑Rédaction, « Arts, sciences et lettres », Journal de Bruxelles, no 88, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
↑Lucien Hochsteyn, L'ordre de Léopold : Liste de tous les dignitaires depuis la fondation de l'ordre jusqu'au 31 décembre 1886, Bruxelles, Lucien Hochsteyn, , 221 p. (lire en ligne), p. 192.
↑Rédaction, « Moniteur », L'Indépendance belge, no 230, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).