Henri Milne Edwards (parfois écrit Milne-Edwards[1]), né le à Bruges[2] et mort le à Paris 5e, est un zoologiste français. Il fut d'abord médecin.
Biographie
Jeunesse, médecine et zoologie
Milne Edwards est le fils cadet de William Edwards, riche planteur de la Jamaïque, et de sa seconde femme, Élisabeth Vaux, Française. Il est notamment élevé par ses sœurs et ses frères. Son père, qui aide des Britanniques à revenir dans leur pays, est arrêté par les troupes de Napoléon. L'enfant est alors conduit à Paris par son frère aîné, William Frédéric Edwards[3],[4], qui le prend en charge. La chute de Napoléon permet la libération de leur père et la réunion de la famille à Paris.
Milne Edwards étudie la médecine[5]. Il obtient son doctorat en 1823 et se marie la même année avec Laura Trézel, avec qui il aura neuf enfants, dont Alphonse Milne-Edwards (1835–1900), futur zoologiste.
D'abord riche, il devient en 1825 obligé de subvenir aux besoins de sa famille[6]. Il se livre quelque temps à la pratique médicale et publie plusieurs ouvrages de vulgarisation. Il enseigne un temps les sciences naturelles au collège royal Henri-IV.
Il suit les cours de Georges Cuvier et se lie d'amitié avec Jean Victor Audouin. C'est avec ce dernier qu'il réalise entre 1826 et 1828 une étude extrêmement détaillée de la faune marine côtière des environs de Granville en Normandie.
La plupart de ses travaux sont publiés dans les Annales des sciences naturelles, publication dont il dirige la partie consacrée à la zoologie à partir de 1834. Parmi ses autres ouvrages, il faut mentionner son Histoire naturelle des crustacés (trois volumes, 1837–1841), longtemps demeurée un ouvrage de référence ; une Histoire naturelle des coralliaires (1858–1860) ; et surtout les importantes Leçons sur la physiologie et l'anatomie comparée de l'homme et des animaux (14 volumes, 1857–1881).
A manual of surgical anatomy …, trad. et notes de William Coulson ; révision, correction et notes supplémentaires de James Webster[10], Philadelphie, Desilver, 1828.
Eléments de zoologie ou leçons sur l'anatomie, la physiologie, la classification et les mœurs des animaux, Paris et Bruxelles, Crochard & Dumont, 1834–1837. — Édition de 1834 ; 4e éd., 1841.
Goulven Laurent, « Alphonse Milne-Edwards (1835-1900) et le transformisme », site du Comité français d'histoire de la géologie. — « Puisqu’il s’agit de situer les circonstances du passage d’un paradigme à un autre chez Alphonse Milne-Edwards, il est utile de dire quelques mots de son père, Henri-Milne Edwards. »
↑À l'origine, Milne était l'un de ses prénoms (il signe son Manuel d'anatomie (1827) « H.-M. Edwards »). Afin d'éviter d'être confondu avec l'un des membres de son importante famille (il était le 28e enfant de son père : Berthelot, p. 4), il accole ce prénom à son nom de famille sous la forme « Milne Edwards » (sans trait d'union). Son fils Alphonse, pour sa part, a utilisé le patronyme « Milne-Edwards » (avec trait d'union). Le risque de confusion — déjà présent — entre le père et le fils est aggravé par le fait que les publications en anglais l'appellent très souvent Henri Milne-Edwards. Dans l'attribution des taxons, « Milne-Edwards » est utilisé pour le père et le fils. Voir aussi Laurent.
↑Pendant ses études il se forge une solide réputation de noceur. Stendhal le surnommait « Brother Brandy » et disait de ce « mauvais sujet » aux « beaux yeux divagues » qu'il était « fort gai et fort brave » et « avait l’âme noble quand elle n’était pas offusquée par cinquante verres d’eau-de-vie : Souvenirs d'égotisme, chap. 9.