Henri Michaut

Henri Michaut, né le à Baccarat (Meurthe) et mort le [1] à Nancy, est un homme d'affaires et un homme politique français de la IIIe République.

Une riche famille d'industriels et d'hommes politiques

Il est le petit-fils d'Adrien Michaut, représentant de la Meurthe en 1848, et le fils de Paul Michaut (1827-1895), sous-directeur puis administrateur-directeur en 1868 des cristalleries de Baccarat, qui a épousé Jeanne Toussaint, fille de l'administrateur de la cristallerie Jean-Baptiste Toussaint. Paul Michaut fut aussi député de 1877 à 1881, conseiller général de 1870 à 1895 et maire de Baccarat, à partir de 1872[2].

Il suit des études au lycée de Nancy et intègre l'École polytechnique en 1875 et en ressort sixième. Ingénieur des ponts et chaussées, il exerce à Clermont-Ferrand (1880-1882 ; études et travaux du chemin de fer de Clermont à Tulle) puis Reims (construction de chemins vicinaux et de ponts). Il se fait mettre en disponibilité en 1895 et se fixe à Nancy.

Henri Michaut est administrateur de la Compagnie des cristalleries de Baccarat, dont son frère aîné, Adrien, né en 1853, polytechnicien également et ingénieur des mines, est président et administrateur-délégué depuis 1883[3].

Il est aussi vice-président de la Compagnie des forges Châtillon-Commentry et de la Société nancéienne de crédit industriel et de dépôts, ainsi que d'autres entreprises[4].

Il a cinq enfants, dont deux filles. L'une épouse Jacques Parisot, professeur à la faculté de médecine de Nancy, et l'autre, Nicole, entre en religion et devient sœur Catherine des filles de la charité. Ses trois garçons sont Edouard, mort pour la France à Verdun en 1916, Pierre, ancien élève de l'école polytechnique, à l'instar de son père, et André, ingénieur des Arts et manufactures[5].

Un sénateur conservateur

Il succède à son père comme conseiller général, républicain libéral (conservateur modéré), en 1895[6]. Il est réélu en 1901 et 1907 mais il échoue en 1913. Il est aussi conseiller municipal de Nancy de 1904 à 1925, premier adjoint de 1904 à 1912. Adrien Michaut est quant à lui maire de Baccarat (1880 à 1919) et conseiller général depuis 1919.

Henri Michaut est élu au Sénat le , sur une liste de droite, où figurent Albert Denis et Georges Keller. Il est élu au 3e tour, seul de sa liste, battant le sénateur sortant radical-socialiste Gustave Chapuis[7]. Il y siège jusqu'en 1932. Âgé, il annonce en septembre qu'il ne sera pas candidat à nouveau lors du renouvellement d'[8]. Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1933, peu de temps avant son décès.

Il est actionnaire, avec son frère Adrien, de la Presse de l'Est qui édite le quotidien catholique lié à l'Action libérale populaire L'Éclair de l'Est à partir de 1905[9].

Décès

Il meurt le 10 décembre 1933 à son domicile Nancy des suites d'une crise cardiaque[10].

Décoration

Sources

Notes et références

  1. Selon le «Jean Jolly», il est mort le 18 décembre 1933, or la presse de l'époque ainsi que la base Léonore indiquent son décès au 10 novembre.
  2. Biographie sur le site de l'Assemblée nationale, p. 364
  3. 1877, selon son dossier de la Légion d'honneur (il est officier en 1935) : Dossier de la Légion d'honneur d'Adrien Michaut dans la base Léonore
  4. « Les Documents politiques, diplomatiques et financiers », sur Gallica, (consulté le ).
  5. L'Est républicain, 12 décembre 1933, "Avis de décès", p. 4
  6. Gazette nationale, 12 décembre 1895
  7. Le Radical, 8 janvier 1920, L'Est républicain, 8 janvier 1920, Ibid., 12 janvier 1920, Journal de la Meurthe et des Vosges, 18 janvier 1920, {{p.[2}}
  8. L'Est républicain, 12 septembre 1932, p. 3
  9. Chacun possède vingt actions lors de la fondation de la société en 1905, ce qui les situe parmi les dix plus importants actionnaires. Cf. L'article La Presse régionale
  10. Le Petit courrier, 11 décembre 1933, p. 2

Liens externes