Henri Buguet naît à Fresnes-sur-Marne le [5], fils de Jacques Buguet, concierge au château de Fresnes-sur-Marne, et de Marie Catherine née Tétu.
Il a un fils, Jean Henri Buguet, né à Paris le [6]. Le , il épouse Marie Dufaut[7] avec laquelle il a une fille, Marie Suzanne Désirée Buguet, née le au 5 rue des Ursulines à Saint-Germain-en-Laye[8].
La notice du Dictionnaire des artistes de l'École française au XIXe siècle donne :
« Buguet (Henri), peintre d'histoire, Paris, r. Soufflot, 1 ; né à Fresne (Seine-et-Marne), en 1761; él. de David.
Ses principaux ouvrages exposés au M. R[10]. sont : en 1812, Céphale et Procris, 7 p. sur 6; en 1806, Psyché montrant son palais à ses sœurs, et leur faisant des présens, dessin de 2 p. 6 po. sur 3 p.; Un portrait de M. de Rougemont de Lovemberg, 6p. sur 5; en 1808, Godefroi de Bouillon faisant tirer au sort les noms des chevaliers qui doivent défendre Armide, en 1810, Jeanne d'Arc présentant à Charles Vll le général Talbot fait prisonnier, 4 p. sur 6; en 1812, Molière consultant sa servante , 21 po. sur 18; en 1814, Une entrevue de Henri IV et de Gabrielle, même dimension que le précédent ; en 1817, François Ier armé chevalier par Bayard, 4 p. sur 5 (M. I.) , pour la ville de Pau ; Portraits de Louis XVIII et de Charles X, gravés par Nicolas Bertrand. Il a en outre exp., en 1830, au Lux[11]. Leçon de morale d'une mère à son fils ; Derniers momens d'un Musulman voyant le paradis de Mahomet. Cet artiste a obtenu une méd. d'or à l'exposition de 1808, pour son tableau de Godefroi de Bouillon. Il tient atelier d'élèves. »
— Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'École française au XIXe siècle, Paris, Vergne, 1831.
(Buguet élève de David, cul-de-sac de la Corderie, no 8)
no 80 : Psiché, après avoir fait des présens à ses sœurs, leur fait entendre un concert
no 81 : Portrait d'une jeune fille
hors exposition : Portrait de M. de Rougemont de Lovemberg
Salon de 1808
(Jean-Henri Buguet, rue de la Concorde, n. 12)
no 84 : Godefroi de Bouillon faisant tirer au sort les noms des chevaliers qui doivent aller défendre la belle Armide, sujet tiré de la Jérusalem délivrée du Tasse, médaille d'or à l'exposition de 1808
Dans son Dictionnaire des artistes de l'École française au XIXe siècle, Charles Gabet nous indique que le tableau Portrait de M. de Rougemont de Lovemberg, non mentionné dans le livret, fut exposé au Salon de 1806 et qu'au Salon de 1817 furent aussi exposés hors catalogue les portraits de Louis XVIII et de Charles X. Gabet mentionne aussi les dimensions des tableaux. Enfin, il nous apprend que Buguet exposa en 1830 au musée du Luxembourg, galerie de la Chambre des Pairs, lors de la manifestation organisée au profit des blessés des 27, 28, et 29 juillet 1830.
Œuvres exposées au musée du Luxembourg
Exposition de 1830
Musée du Luxembourg, exposition des ouvrages de peinture sculpture, architecture, gravure, dessins et lithographies, exposés dans la Galerie de la Chambre des Pairs, au profit des blessés des 27, 28, et 29 juillet.
no 27 : Leçon de morale d'une mère à son fils
no 28 : Derniers momens d'un musulman voyant le paradis de Mahomet
no 28bis : Molière consultant sa servante
Autres œuvres
Tableaux
Garde du Corps du Roi (collection particulière), de face de 3/4, en habit de grand uniforme, portant la décoration du Lys en or, ruban à bouffette, et la croix de Saint Louis. Il supporte de sa main gauche le chapeau garni du plumet. La main droite tient l'épée munie de sa dragonne. À la taille pend une châtelaine en or. Huile sur toile, signée en bas à gauche et datée 1814. BE 92 × 73 cm (petites réparations). Vente du [17]
François Ier reçu chevalier par Bayard, Pau, Musée des beaux-arts, huile sur toile 100 × 130 cm signé et daté en bas à gauche : Buguet 1817[18]
Godefroi de Bouillon (tableau non localisé) connu grâce à une estampe d'un détail de cette œuvre intitulée Jeune Page et titrée : Étude d'après le tableau de Godefroi de Bouillon peint par Buguet, élève de David, et gravée par N. Bertrand. Bibliothèque de l'Université de Ratisbonne[19]
Élection Anglaise. Lord-Iginal faisant sa motion, 1818, au British Museum[22]
Les Passions / L'Inconvénient de politiquer en buvant du punch, 1818, au British Museum[23]
Les Passions / L'Anglais en bonne fortune, 1818, au British Museum[24]
Les Passions / Lord-gueil, Lady-scorde, 1819, au British Museum[25]
Les Passions / Lord-tolan prenant sa leçon de danse, 1819, au British Museum[26]
Les Passions / Lord-ible déclarant son amour à Lady-forme, 1819, au British Museum[27]
Illustrations
Il a illustré Œuvres de Molière, avec un commentaire historique et littéraire, précédé du tableau des mœurs du dix-septième siècle, et de la vie de Molière, par M. Petitot, Paris : J.-P. Aillaud, 1824[28],[29],[30], une des illustrations, Dandin, gravé par J.F. Cazenave, 1821, est conservée au British Museum[31]
↑Cf. Pierre Rosenberg et Udolpho van de Sandt, Pierre Peyron, Paris, Arthena, 1983, p. 38. Ces auteurs citent un manuscrit conservé à l'École nationale supérieure des Beaux-arts: Ms 95 fol. 74 et 88, qui nous apprend que Buguet était élève de Peyron dès mars 1785.
↑Exposé dans le salon du Musée central des Arts (C'est-à-dire le musée du Louvre), le 15 Fructidor an VIII de la république. (2 septembre 1800) Source : Collection des livrets des anciennes expositions depuis 1673 jusqu'en 1800. Éditeur Liepmannssohn.
↑ a et bLe titre est précédé d'un astérisque signifiant que le tableau est à vendre
↑Il paroîtra sous quelques jours chez M. Bertrand, graveur-éditeur, marchand d'estampes, rue de Savoie, no 9, et chez Charles Gosselin, libraire, rue de Seine no 12, un beau portrait de grandeur naturelle de S.M. Charles X, dessiné d'après nature, par Buguet. Ce portrait, de même dimension que celui du feu Roi, par les mêmes artistes, est destiné à orner les salles des préfectures, des mairies, et en général, de toutes les administrations ou établissemens publics. Il est tiré sur papier vélin dit grand-aigle, et se vend 10 fr en noir et 20 fr colorié.Journal des débats politiques et littéraires 20/09/1824