Alors qu'elle est en poste à La Haye, elle est nommée représentante de la Suisse pour la délégation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Tchétchénie en , lors de la première guerre de Tchétchénie[2]. Elle est la seule femme de la délégation de six personnes après que plusieurs collègues masculins ont refusé le poste, selon la NZZ[2]. Elle y acquiert sa première expérience dans la diplomatie de crise, occupant cette fonction pendant huit mois[2].
Après cette mission à Grozny, elle retourne au service de la Suisse à l'ambassade à Moscou[2]. Elle part pour la première fois en Géorgie peu de temps après, pour y être la chef adjointe de la Mission d'observation des Nations unies en Géorgie (MONUG)[2].
En 2002, elle est nommée chef de la MONUG par le secrétaire généralKofi Annan[2],[5]. Le DFAE se félicite de cette nomination, parlant d'un « succès de la diplomatie onusienne de la Suisse »[2]. La NZZ la surnomme « Madame Courage » dans ce rôle[2]. Elle garde ce mandat pendant quatre ans, jusqu'en 2006[6].
En 2009, elle coordonne la publication d'un rapport sur la deuxième guerre d'Ossétie du Sud, qui conclut que la Géorgie est à l'origine du conflit[7]. Le rapport est commandé par le Conseil de l'Union européenne dans le cadre d'une mission indépendante[8].
Médiatrice lors de la crise ukrainienne
En , elle est envoyée par l'OSCE pour conduire une médiation entre la Russie et l'Ukraine dans le crise ukrainienne[3],[9]. Cette nomination s'inscrit dans le cadre de la présidence de l'organisation par la Suisse, assurée par Didier Burkhalter (alors président de la Confédération et chef du DFAE)[10]. Petro Porochenko, alors président de l'Ukraine, demande que la diplomate, officiellement à la retraite, prenne en main cette mission de négociation[9].
Lors des négociations à Minsk, elle est qualifiée d'« héroïne inconnue des négociations » par Bloomberg[11],[12],[13], ayant joué un rôle « crucial » pour obtenir un accord[1].
Elle remet toutefois son mandat en , ce qui est regretté par les deux parties au conflit[10]. En août de la même année, elle reçoit le prix de la fondation Dr. J. E. Brandenberger(de) pour « sa grande humanité et ses compétences professionnelles au service de la société, de la Suisse et du maintien de la paix »[14],[15].
↑ ab et c« L’ex-ambassadrice suisse Heidi Tagliavini «accompagnera» le dialogue russo-ukrainien », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le ).