Georg Harald Slott-Møller, né le et mort le , est un peintre et céramiste danois. Sa femme et lui font partie des membres fondateurs du « salon des refusés » danois, Den Frie Udstilling (littéralement, l'exposition libre).
Slott-Møller exposa ses œuvres pour la première fois en 1886 à l'exposition du printemps de Charlottenborg(en) et attira l'attention en 1888 grâce à sa grande toile Fattigfolk i dødens venteværelse (Pauvres gens dans la salle d'attente de la Mort). Au Kunsthal Charlottenborg(en) et à Den Frie Udstilling, il exposa des portraits d'individu, tel celui de Georg Brandes (Georg Brandes à l'Université à Copenhague, 1889)[2], et des paysages. Il changea de style au début des années 1890, comme le montre son portrait du sculpteur Anne Marie Brodersen, où ses beaux cheveux sont couverts d'or, tout comme les champs de maïs dans l'un de ses paysages. Il fit ensuite une série de peintures qui lui assura une place parmi les principaux peintres de la décennie : Tre kvinder (Trois femmes, 1895), Foråret (Printemps) et son œuvre d'un symbolisme frappant Primavera (Printemps, 1901)[1], qui fait allusion au mythe de la chute de l'Homme[3]. Slott-Møller est aussi connu pour ses portraits de personnalités du Jutland-du-Sud, souvent caractérisés par des arrière-plans personnalisés tels qu'un paysage ou des bâtiments de circonstance[4].
De 1902 à 1906, il travailla aussi à la faïencerieAluminia(en), où il dessina plusieurs articles remarquables avec Christian Joachim[5]. Il devint ainsi l'un des principaux artisans du tournant du siècle. Même s'il continua de peindre, les avis sur son œuvre devinrent de moins en moins favorables, en partie pour des raisons artistiques et en partie à cause de son attitude envers le public[1].
Slott-Møller est représenté dans un double portrait, Ude eller Kammerater (1886), où sa femme et lui se sont peints l'un l'autre. Il se peignit dans Trækfuglene (Oiseaux migrateurs, 1909). Il y a aussi un autoportrait daté de 1924 à la Galerie des Offices de Florence[7].
Jeunes filles nues
Journée d'été, 1888
Sur la plage
Pique-nique
Primavera (Printemps)
Nue
Trois femmes
Au lac de Garde
Café du matin
Mon épouse
Oiseaux migrateurs
Pigen, der finder guldhornet (Jeune fille trouvant la corne dorée, 1906)
↑(da) « Flensborghus », Grænseforeningen (consulté le ).
↑(da) « Aluminia », Den Store Danske (consulté le ).
↑(en) Kirk Varnedoe, Corcoran Gallery of Art, Brooklyn Museum et Minneapolis Institute of Arts, Northern light: realism and symbolism in Scandinavian painting, 1880-1910, Brooklyn Museum, (ISBN978-0-87273-094-6, lire en ligne), p. 212.
↑(da) « Harald Slott-Møller », Kunstindeks Danmark & Weilbachs kunstnerleksikon (consulté le ).