En 1085, "Hansam" est mentionné pour la première fois dans le cartulaire de l'abbaye d'Eename.
Les orthographes successives sont : en 1115 "Hanzam", en 1268 "Hansame", en 1271 "Handsame", en 1302 "Hansame", en 1677 "Handsame" et en 1828 "Handzame".
Il y a deux explications possibles au nom du village:
l'orthogaphe vient de "handen samen" (mains jointes). Une légende raconte que les deux principaux seigneurs des lieux, ceux de Kroonevoorde et de Watervliet, après de très longues querelles, ont fait la paix. et en ce lieu. les "mains posées ensemble" marque la reconciliation des deux familles;
le nom est d'origine germanique : "handa hamma" et signifie « langue de terre au milieu d'une plaine inondable» .
Démographie
Évolution démographique
Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre[2].
En 1850, Handzame comptait six moulins à vent[3], tous disparus aujourd'hui:
le moulin d'Abeel (Abeelemolen[4]) ou du nom des meuniers propriétaires: moulin Vileyn (1856 à 1913) ou moulin Darras (de 1913 à 1946). Construit avant 1830 sur la Groenestraat; il était équipé pour le maïs et pour l'huile. Il fut complètement détruit en 1914-1918. Reconstruit en 1922, il tombe et disparait du paysage lors d'un orage en 1945;
le haut moulin (hoogemolen[5]) ou moulin d'Amersvelde pour moudre le grain. Il est mentionné pour la première fois en 1439. Il est construit sur un remblai sur l'Amerveldestaat, ou à partir de 1892 le moulin de Ceunincks, du nom du meunier qui l'occupe. Pendant l'évacuation de 1917, le moulin est abattu et le bois est utilisé par les soldats pour se chauffer. Il ne sera pas reconstruit;
le moulin de Huygebaerts ou moulin Plateste, c'est un moulin à maïs et à huile construit à la fin du XVIIIe siècle par Henri Huygebaerts sur un remblai encore visible sur la Werkenstraat. Il disparait en 1880 à la suite d'une violente tempête;
le moulin de Bescheewege, à la limite des villages d'Hanzame et de Kortemark;
le moulin de Braem. C'est à l'origine un moulin à poteaux en bois pour moudre le maïs. Il est mentionné dans une charte en 1701 sous le nom de handzamemolen. Il sera acheté en 1836 par le meunier Ivo Braem (le site est toujours exploité par la famille Braem), et le transforme en 1847 en moulin à tour de pierre. Depuis la construction en 1902 d'une route pour le desservir, le moulin est aussi appelé Nieuwstratmolen. Il continuera à tourner pendant la guerre jusqu'à l'évacuation en 1917. Détruit lors de la retraite des allemands, il ne sera pas reconstruit. Une huilerie mécanique sera installée à la place et fonctionnera jusqu'en 1954 ;
le moulin de Kruistraat (Kruistraatmolen[6]) ou de Raes (Raesmolen) était un moulin à tour de pierre pour le maïs et l'huile construit en 1846 par Engelbertus Decoutter-Logghe, boulanger à Handzame. Racheté en 1873 par Constant Raes (d'où son nom), plusieurs familles de meuniers se succèdent jusqu'à la guerre de 14-18. Le moulin sera détruit le 4 octobre 1918 par un tir direct d'artillerie, il ne sera pas reconstruit.
Première Guerre mondiale
Lors de la Première Guerre Mondiale, la Belgique est envahie et le front s'installe sur l'Yser. Les troupes allemandes arrivent à Handzame le 19 octobre 1914.
Le , l'armée impériale allemande exécute douze civils lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion. L'unité mise en cause est le 209e BP -Bataillon de Pionniers-[7].
En 1915 l'unité allemande "Flieger Abteilung 19" installe un terrain d'aviation de trois pistes. Ce terrain fut bombardé par l'aviation britannique en septembre 1916[8] et juillet 1917[9].
À la fin de la guerre, Handzame est complètement détruit. Sur les 699 maisons que compte la commune en 1914, 274 sont totalement détruites et 425 fortement endommagées. Les quatre moulins à vent disparaitront définitivement du paysage.
L'église a été également détruite. Les allemands détruisent le clocher lors de leur retraite. Elle ne sera reconstruit qu'en 1920.
l'ancien hôtel de ville de style néogothique, construit en 1903, fortement endommagé pendant la Première Guerre mondiale et restauré dans son état antérieur en 1923, il accueille aujourd'hui une maison familiale;