Halobacteria

Halobacteria
Description de cette image, également commentée ci-après
Halobacterium sp., souche NRC-1,
chaque cellule mesure approx. 5 µm
Classification
Domaine Archaea
Embranchement Euryarchaeota

Classe

Halobacteria
Grant et al., 2002[1]

Classification phylogénétique

Position :

Les Halobacteria, ou halobactéries, sont une classe d'archées de l'embranchement (phylum) des Euryarchaeota. Ce sont des microorganismes chimiohétérototrophes qui se développent dans des milieux saturés ou quasiment saturés en sels dissous, tels que les marais salants. Ces concentrations en sel leur sont nécessaires pour vivre, contrairement à d'autres organismes qui peuvent vivre sans et qualifiés d'« halotolérants ». On les qualifie d'halophiles, bien que cet adjectif s'applique également à des organismes qui requièrent des salinités moins élevées. On les trouve dans tous les environnements humides riches en matières organiques et en sels.

Le nom Halobacteria a été attribué à ces organismes avant que le domaine des archées ne soit identifié, à une époque où tous les procaryotes étaient considérés être des bactéries, d'où ce nom qui peut être trompeur. On les trouve parfois désignées sous le terme d’haloarchées pour les distinguer des bactéries halophiles.

Leur métabolisme peut être aérobie ou anaérobie. Leur membrane cellulaire présente une coloration pourpre caractéristique due à la bactériorhodopsine qui donne à leurs efflorescences des teintes rouges parfois violacées. La bactériorhodopsine capte la lumière du soleil afin de la convertir en énergie métabolique à travers la phosphorylation de l'ADP en ATP – ce phénomène n'a toutefois rien à voir à la photosynthèse. Les halobactéries possèdent également un autre pigment, l'halorhodopsine, qui pompe les ions chlorure à travers la membrane cellulaire et génère un gradient de concentration contribuant également à la production d'énergie métabolique. Ces archées sont cependant incapables de fixer le carbone inorganique, contrairement aux organismes photosynthétiques (il existe par ailleurs des archées capables de le faire (autotrophes), mais elle ne sont pas photosynthétiques).


Liste des ordres

Selon NCBI (3 janv. 2011)[2] :

Selon World Register of Marine Species (3 janv. 2011)[3] :

Notes et références

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Liens externes

Bibliographie

  • (en) T Cavalier-Smith, « The neomuran origin of archaebacteria, the negibacterial root of the universal tree and bacterial megaclassification », Int. J. Syst. Evol. Microbiol., vol. 52, no Pt 1,‎ , p. 7–76. PMID 11837318
  • (en) Grant WD, Kamekura M, McGenity TJ, Ventosa A, DR Boone (éditeur) et RW Castenholz (éditeur), Bergey's Manual of Systematic Bacteriology, vol. 1 : The Archaea and the deeply branching and phototrophic Bacteria, New York, Springer Verlag, , 2e éd., 722 p. (ISBN 978-0-387-98771-2), « Class III. Halobacteria class. nov. », p. 169
  • (en) GM Garrity, JG Holt, DR Boone (éditeur) et RW Castenholz (éditeur), Bergey's Manual of Systematic Bacteriology, vol. 1 : The Archaea and the deeply branching and phototrophic Bacteria, New York, Springer Verlag, , 2e éd., 722 p. (ISBN 978-0-387-98771-2), « Phylum AII. Euryarchaeota phy. nov. », p. 169

Articles connexes