Hồ ly tinhHồ ly tinh
Cáo chín đuôi dans le livre Technique du peuple Annamite
Hồ ly tinh (Hán tự : 狐狸精), aussi connu sous le nom de Hồ tiên (狐仙), Hồ ly (狐狸), Hồ tinh (狐精), Hồ yêu (狐妖), Yêu hồ (妖狐) ou Cáo chín đuôi (chữ Nôm : 𤞺𠃩𡳪), Cáo tinh (𤞺精), est un renard à neuf queues issu des légendes vietnamiennes. Dans les légendes, il peut aussi bien blesser qu'aider les humaines. Selon une version, les hồ ly tinh sont des renards qui ont la capacité de pouvoir se transformer et pratiquer la magie, s'ils s'entrainent pendant cent ans,ils obtiennent trois queues et s'appellent Yêu hồ ou Tam vĩ yêu hồ (renard démon à trois queues), s'ils continuent durant 1000 ans, il se transforme en Lục vĩ ma hồ (renard fantôme à six queues). Et ainsi de suite jusqu'à atteindre 9 queues, Cửu vĩ hồ (九尾狐) ou Cửu vĩ thiên hồ (renard céleste à neuf queues). Dans certaines parties du centre et du sud du Vietnam, les gens vénèrent un renard à neuf queues Hồ Ly Cửu Vỹ tiên nương (狐狸九尾仙娘) et sa sœur, un oiseau ébouriffé – Phấn Nhĩ Quỷ Vương tiên nương (奮茸鬼王仙娘)[1]. La légende du renard à neuf queues tué par Lạc Long QuânDans le livre Lĩnh Nam chích quái, le Hồ ly tinh est mentionné comme un être faisant du mal aux habitants. C'est Lạc Long Quân[2], l'ancêtre du peuple vietnamien qui se chargea de l'éliminer. La tombe du renard tué par Lạc Long Quân se trouve au lac de l'ouest de Hanoï (en vietnamien Hồ Tây). Selon la légende, le second exploit de Lạc Long Quân fut de tuer le renard à neuf queues qui, prenant forme humaine, kidnappait et violait des jeunes filles de la région comprise entre Long Biên et le mont Tản Viên[3]. L'histoire raconte que la citadelle de Thăng Long, anciennement connue sous le nom de Long Biên, était inhabitée dans les temps anciens. Lý Thái Tổ, fondateur de la dynastie Lý (1009-1225) fonda la citadelle de Thăng Long qui devint la capitale du Vietnam jusqu'à la dynastie Lê postérieure (1428-1788).
La légende du renard à neuf queues qui sauva l'empereur Lê Thái TổDans l'histoire du Đại Việt sử ký toàn thư il est rapporté que l'empereur Lê Thái Tổ fut autrefois sauvé par un Hồ ly tinh[2]. C'était quand il se cachait de l'armée Ming à Lam Sơn. Il était poursuivi de près quand tout à coup il vit une fille en robe blanche flottant dans la rivière. Il enterra la jeune fille et se cacha à nouveau. Alors que l'armée Ming allait le découvrir, un renard blanc sortit de nulle part, obligeant l'armée Ming à changer de direction. Lê Thái Tổ pensa que ce fut la jeune fille qui le sauva. Plus tard il la nomma "dieu gardien du pays" et fit ériger la statue d'une jeune fille avec un demi-corps de renard à neuf queues, appelée Hồ ly phu nhân (狐狸夫人) or Hộ quốc phu nhân (護國夫人). A la fin du XVIIIème siècle, le poète Phạm Đình Hổ décrit la statue de Hộ Quốc phu nhân dans son ouvrage Vũ Trung tùy bút comme suit : "...Cette statue a une tête humaine et le corps d'un Hồ ly tinh, une très belle figure, la forme d'une jeune fille, les cheveux attachés en chignon et avec une broche." Le culte du renard à neuf queues au VietnamDans certaines régions du centre et du sud du Vietnam, il y a deux adorateurs de Hồ Ly Cửu Vỹ tiên nương (狐狸九尾仙娘) et de la reine des fées Phấn Nhĩ Quỷ Vương tiên nương (奮茸鬼王仙娘). Selon les histoires des habitants de Đà Nẵng et de la province de Khánh Hòa: "Hồ Ly Cửu Vĩ tiên nương (un renard à neuf queues cherchant à devenir une fée) et Phấn Nhĩ Quỷ Vương tiên nương (les plumes d'un oiseau ébouriffé cherchant à devenir un roi) sont deux sœurs et sont les divinités vénérées par les villageois. Dans le passé, le village de Xuân Thiều était une terre désolée, pleine de miasmes, de forêts denses et de nombreux animaux sauvages. Ceux voulant y habiter devaient braver de nombreux dangers et chaque jour combattre des animaux sauvages. Les maladies faisaient rage et rendaient de nombreuses personnes malades. Les villageois se mirent à prier les Dieux pour leur venir en aide. Un beau jour les villageois virent un renard à neuf queues et un oiseau à plumes revenir de la montagne et se transformer en deux magnifiques femmes. Les deux femmes éliminèrent les animaux sauvages et soignèrent les malades. Après cela, personne ne les revit. Le village retrouva sa paix d'antan. Les villageois crurent que leurs souhaitait avaient été exaucés et décidèrent d'ériger un temple." Voir aussi
Références
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