Fille du médiéviste Paul Alphandéry (1875-1932)[1], elle fait ses études secondaires au lycée Molière puis s'inscrit en licence de philosophie à la faculté des lettres de Paris, où elle suit notamment les cours d'Henri Wallon[2]. Celui-ci la recrute à Boulogne-Billancourt. Elle passe un DES de psychologie sur la fabulation chez l'enfant, et assure des travaux pratiques à l'Institut de psychologie[2].
Elle adhère au Parti communiste en 1935 et visite l'URSS[2]. Elle est interdite d'enseignement en 1941, par le régime de Vichy, puis se réfugie à Nice, en 1942-1944. Après la guerre, elle entre au CNRS[3]. En 1947, elle crée avec Henri Wallon la revue Enfance, publiée par les PUF, dont le premier numéro paraît en 1948[4]. Elle est présente aux débuts de l'École française de psychanalyse en 1964[5].
En 1968, elle est nommée professeur de psychologie à l'université Paris-V dont elle dirige l'institut de psychologie[6],[7], puis directrice d'études à l'École pratique des hautes études[8].
Loisirs et formation culturelle de l'enfant rural : les loisirs culturels des enfants de régions rurales isolées, enquête du Centre international de l'enfance dirigée par Marie-Thérèse Maurette et Hélène Gratiot-Alphandéry, Paris, Centre international de l'enfance, 1956.
La Représentation du maître dans la société, présentation par Hélène Gratiot-Alphandéry, Paris, Laboratoire de psychobiologie de l'enfant, 1966.
Traité de psychologie de l'enfance, avec René Zazzo, Paris, PUF, 5 tomes, 1970-1976[10].
Histoire et généralités, avec Jean Château, Maurice Debesse, Paul Osterrieth et René Zazzo, Paris, Presses universitaires de France, 1970.
Le Développement affectif et moral, avec René Zazzo et Marc-André Bloch, Paris, PUF, 1970.
Le Théâtre pour enfants, avec Fulvia Rosemberg et Elisabeth Chapuis, Paris, Laboratoire de psychobiologie de l'enfant, 1973.
Lecture d'Henri Wallon : choix de textes, introduction par Hélène Gratiot-Alphandery, Paris, Éditions sociales, 1976.
[récit autobiographique] « Hélène Gratiot-Alphandéry », dans Françoise Parot et Marc Richelle, Psychologues de langue française : autobiographies, PUF, (ISBN9782130445210), p. 31-49.
Serge G. Raymond, « Hommage à Hélène Gratiot-Alphandéry », Psychologie clinique, vol. 33, , p. 241-242 (lire en ligne, consulté le )
Références
↑« Paul Alphandéry (1875-1932) », École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses, vol. 31, no 41, , p. 28-31 (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] « L'enfant et les psychologues », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] « La main humaine, Charlotte Wolff, préface de Henri Wallon (Presses Universitaires de France, 1952 », Bulletin de psychologie, vol. 5, no 3, , p. 190-191 (lire en ligne, consulté le ).