Ses ancêtres paternels Camus sont originaires de Chiny où ils étaient forgerons. Son grand-père, Henri Camus, né en 1847, quitta Chiny pour s'établir à Châtelet où il devint puddleur. Son père, Hector Camus, né en 1877, ouvrier d'usine à Châtelet, y épousa Marie-Thérèse Renard, et ils eurent cinq enfants dont Gustave était le benjamin.
Gustave Camus s'est marié deux fois. Il perdit, en 1936 après quelques mois de mariage, sa première épouse Jeanne Chavepeyer, sœur des peintres Hector et Albert Chavepeyer et du photographe Emile Chavepeyer [1]. Il se remaria en 1950 à Olivia Brosteaux. Il n'eut pas de descendance. Il fut anobli avec le titre de baron le [2].
À 14 ans, il est apprenti peintre en bâtiment mais cesse cette activité dès que son art peut le faire vivre, soit à partir de 1939. Il fréquente les cours de dessin du sculpteur Eugène Paulus à l'École industrielle de Charleroi (1930-1934), et de Léon Van den Houten à l'Université du Travail (1932-1937). Il fonde avec Georges Wasterlain le groupe L'Art vivant au pays de Charleroi (1933). Après la guerre, la critique confirme son talent et il enseigne la peinture et le dessin à l'Académie des Beaux-Arts de Mons (1951-1976), dont il sera le directeur de 1961 à 1966, puis de 1975 à 1976). L'on compte parmi ses élèves Daniel Pelletti et Jacqueline Brison.
Sa première période relève de l'impressionnisme (1930-1946), même s'il est plus proche du fauvisme que de Monet.
C'est à la suite d'un voyage en Bretagne qu'il inaugure sa deuxième période qui marquera plus profondément son œuvre (1946-1950) [3]. Il y a toute une recherche qui le ramène à la Wallonie (1950) : les terrils et les châssis à molettes entrent dans sa peinture qui devient plus graphique[4]. Il vise à diffuser l'art wallon dont il est un des ardents défenseurs. Il participe s'engage dans deux groupes d'artistes Hainaut cinq qui se propose d'« Offrir à nos yeux l’image de la beauté que la terre wallonne peut inspirer »[5] (1964) et Octo (1979).
Frédéric Mac Donough, Gustave Camus : Une évolution créative sans limite, , 55 p.
Jean-Luc Wauthier, Gustave Camus : l'épanouissement de l'espace, Charleroi, Institut Jules Destrée, , 117 p.
Alain Viray, Gustave Camus, les hautes voilures de l'esprit, Bruxelles, 1987 (Coordonnées biographiques et critiques par T. Ledoux-Triffaux), pages 283 à 305.
Paul Caso, Gustave Camus, ou la plénitude, Bruxelles, 1964.
Philippe Roberts-Jones, Gustave Camus ou la nécessité d'être, dans Le Messager de Châtelet-Châtelineau, 7 et .
Jean Ransy, Notice sur Gustave Camus, membre de l'Académie, dans Annuaire de l'Académie royale de Belgique, vol. 153, Bruxelles, 1987, pages 219 à 235 (avec un portrait photographique et une orientation bibliographique)
Alain Viray, v° Camus, Gustave, dans Nouvelle Biographie Nationale, Volume 3, Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Palais des Académies, Rue Ducale 1, Bruxelles, 1994.
Guy Waltenier, Les origines familiales du peintre Gustave Camus (1914 - 1984), dans L'Intermédiaire des Généalogistes, Bruxelles, 2018, pages 72 à 77.
↑Sa mort, un mois après son anoblissement, ne lui a pas permis de lever les lettres patentes, semble-t-il, mais la notice dans la Nouvelle Biographie Nationale le qualifie de baron.