Guido KnoppGuido Knopp
Guido Knopp, né le à Schwalmstadt dans le Land de Hesse, est un journaliste, éditorialiste et présentateur allemand. Il est l’auteur de nombreux documentaires et ouvrages dont le thème principal est le nazisme. BiographieAprès son baccalauréat au Friedrich-Alexander-Gymnasium de Neustadt an der Aisch en Moyenne-Franconie, Knopp étudia l'histoire, les sciences politiques et les méthodes de la publicité à Francfort-sur-le-Main, Amsterdam et Wurtzbourg. Après son doctorat, il travailla comme rédacteur au Welt am Sonntag et au Frankfurter Allgemeine Zeitung. Depuis 1978 il travaille pour la chaine de télévision allemande ZDF, où il crée le magazine de la rédaction Zeitgeschichte, des séries télévisées sur l'histoire contemporaine comme Hitlers Helfer (« Les Complices d'Hitler »), Hitlers Krieger (« Les Guerriers d'Hitler ») et produit la série History qu'il anima. Depuis 1999, sur la chaîne câblée Phoenix - qu'il a fondée -, Guido Knopp présente la série des 100 Jahre - der Countdown (« 100 ans - le compte à rebours »), qui s'attache à raconter l'histoire du XXe siècle. Cette série constitue le premier travail pouvant compter sur les archives vidéo d'un siècle entier[1]. Ses documentaires ont souvent été reconnus comme étant de grande qualité, recevant ainsi en 2004 la Goldene Kamera (la Caméra d'or) ainsi que les prix de Bavière et le prix européen de la télévision. Il reçut par la suite la croix d'officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne. Sa méthode, son cœur de cibleGuido Knopp a apporté le documentaire historique aux heures de grande écoute, touchant ainsi un large public. Son style reçut le qualificatif de « historytainment » (construction faite par analogie sur « edutainment » et « infotainment »). Toutefois, comme ses séries documentaires restent la plupart du temps centrées sur la biographie de personnages historiques, les critiques lui reprochent sa façon superficielle de présenter l'histoire et la simplification des liens complexes qui peuvent relier certains aspects des dossiers étudiés. Ses partisans pardonnent ce travers en faisant remarquer que les émissions réalisées par Guido Knopp ne sont pas destinées à des historiens, mais à des personnes n'ayant aucune connaissance historique particulière. Prix et récompenses
TravauxDocumentaires
Bibliographie
Il existe de nombreux ouvrages extraits de ses séries documentaires télévisées, en allemand, dont notamment :
Son approche de l'histoire, sujette à discussionEn 2004, Peter Kümmel résume ainsi la pensée de nombreux critiques américains et allemands : les films produits par Guido Knopp fonctionnent comme des « jeux de rôle grâce auxquels les Allemands sont susceptibles de pouvoir se réconcilier avec leurs grands-pères. » Ses films toucheraient donc plus au sentiment de compassion qu'aux faits en eux-mêmes. Les souvenirs y sont chargés d'empathie, peut-être trop[2]. Les entretiens émouvants avec des témoins oculaires impuissants éclipsent parfois des faits historiques énormes, commente Evelyn Finger, au sujet de la série sur les expulsions diffusée au printemps 2006 sur ZDF[3]. Il serait en effet politiquement déplacé de penser montrer certains faits historiques en retraçant simplement des destins individuels au cours d'une émission ayant la prétention de présenter toute une époque. Ainsi, Guido Knopp ne dit-il pas un mot au cours de l'introduction de sa trilogie au sujet des méfaits de l'armée allemande en campagne, à l'origine des expulsions à grande échelle perpétrées en Pologne, Russie et dans les autres parties de l'Europe, les exécutions de masse auxquelles on donnait le nom de transfert, les peurs individuelles, les douleurs, la faim et les autres fardeaux aujourd'hui refoulés. Ne pas oublier ces souffrances, cela signifie aussi les mentionner[style à revoir][4]. Michael Jeismann du Frankfurter Allgemeine Zeitung se demande quant à lui s'il n'aurait pas été nécessaire d'insérer au bas de l'écran la note « les Allemands sont-ils coupables que le Troisième Reich ait mené une guerre d'extermination à l'Est ? »[5]. Guido Knopp, péremptoire, prend le risque de se trouver face à des critiques de sa ligne éditoriale : il n'aurait pas été de bon augure d'oublier cela, aux yeux de qui que ce soit en Europe centrale. Christian Buß dans Der Spiegel a trouvé que cet amalgame autour des hommes-marchandise allemands a duré bien trop longtemps[pas clair][6]. Notes, références
Liens externes
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