Des tensions ont déjà eu lieu en 1994, lorsque l'Érythrée a semblé revendiquer cette zone[2].
Chronologie
: Djibouti accuse Asmara d'avoir installé des fortifications à la frontière des deux pays, au cap Douméra, et d'avoir édité des cartes indiquant ce lieu en territoire érythréen. Djibouti porte plainte auprès de l'ONU.
Nuit du 9 au : Désertion de soldats érythréens vers Djibouti.
Du 10 au : Douze soldats djiboutiens sont tués et soixante blessés par l'armée érythréenne, qui aurait également subi des pertes (cent morts selon l'armée djiboutienne).
Conformément aux accords de 1977 et en concertation avec les autorités djiboutiennes, la France met à disposition des Forces Armées djiboutiennes (FAD) des moyens afin d’appuyer la défense de son intégrité territoriale. La France apporte un soutien logistique, médical et de renseignement militaire aux FAD dans le conflit. L’action de la France a également joué un rôle dissuasif : 1 régiment, 3 navires de guerres et d’importants moyens aériens étaient pré-positionnées[3].
À la suite d'un accord entre les deux pays, des troupes du Qatar s'interposent à Douméra en , en attendant l'issue d'une médiation par le même État. Elles se retirent à partir de [5].
Djibouti reconnaît détenir des prisonniers de guerre érythréens[6]. En revanche, l'Érythrée dit ne pas détenir de prisonniers djiboutiens, alors que deux se seraient évadés en de la prison de Sabay-Mandar où il s'en trouveraient encore dix-sept[7]. En , le chiffre de treize prisonniers djiboutiens est avancé[8].
Le , le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité une résolution élaborée par le Royaume-Uni et levé l'embargo sur les armes, toutes les interdictions de voyage, les gels d'avoirs et les autres sanctions visant l'Érythrée. Le texte appelle aussi Asmara et Djibouti à poursuivre les efforts en vue de régler leurs différends.
Notes et références
↑(en-GB) « France backing Djibouti in 'war' », BBC, (lire en ligne, consulté le )