GuaibasaurusGuiabasaurus candelariensis Guaibasaurus
Squelette fossilisé de Guaibasaurus (spécimen UFRGS PV0725T).
Guaibasaurus est un genre de dinosaures primitifs du Trias supérieur, découvert au Brésil. . Il est considéré :
Guaibasaurus est représenté par une unique espèce, l'espèce type, Guiabasaurus candelariensis, découverte au Brésil et décrite par José Bonaparte et ses collègues en 1999[6], puis pour un second spécimen mieux conservé en 2007[4]. Le genre a ensuite été réévalué en 2011 par Jonathas Langer et ses collègues[7]. ÉtymologieGuaibasaurus candelariensis a été nommé par José Bonaparte, Jorge Ferigolo et Ana Maria Ribeiro en 1999. Le nom du genre a été donné en référence au bassin hydrographique du rio Guaíba où l'holotype a été trouvé dans le cadre du projet Pro-Guaíba, un programme scientifique soutenant la recherche sur les fossiles de la période du Trias. L'épithète spécifique fait référence à Candelária, commune située dans l'état de Rio Grande do Sul, au sud du Brésil, et située près du site de découverte de l'holotype[6]. DécouvertesGuaibasaurus a été décrit à partir de l'holotype MCN PV2355, un squelette partiel bien conservé post-crânien et le paratype MCN PV2356, un membre postérieur gauche articulé presque complet, qui ont été découverts sur le site Sesmaria do Pinhal 2 près de Candelária. Par la suite, deux autres spécimens ont été attribués à G. candelariensis : UFRGS PV0725T, constitués d'un squelette post-crânien articulé et presque complet auquel il manque une patte avant, les deux pieds et le cou, et le spécimen MCN PV 10112, dans un bloc comprenant des parties articulées et quelques éléments isolés, notamment une main partielle. Les fossiles ont été recueillis à Linha São Luiz, une localité située près de la ville de Faxinal do Soturno[7]. Tous les échantillons de ces deux sites ont été collectés dans la partie inférieure de la formation de Caturrita (groupe Rosário do Sul, bassin du Paraná), correspondant à la partie supérieure de la séquence Santa Maria 2. Ces couches géologiques datent du début du Norien, le deuxième étage du Trias supérieur[7],[8] ; ce qui a été confirmé en 2018 par une datation radiométrique par l'uranium-plomb qui donne un âge de 225,42 Ma (millions d'années) pour la formation géologique de Caturrita soit un peu moins de 10 millions d'années plus jeune que les formations de Santa Maria et d'Ischigualasto, où ont été découverts les plus anciens dinosaures connus au monde[9]. Le spécimen UFRGS PV0725T présente un squelette articulé avec les membres postérieurs pliés sous le corps et des pattes avant fléchies sur le côté. Bien que la majeure partie du cou ne soit pas conservée, les vertèbres à la base de celui-ci sont présentes et sont courbées vers la gauche, ce qui indiquerait que l'ensemble du cou était courbé vers le côté gauche du corps. Cette posture de ce squelette est similaire à la position de repos des oiseaux, par ailleurs uniquement connue chez les dinosaures maniraptoriens avancés, proches parents de ceux-ci. Comme pour les oiseaux actuels, ce spécimen de Guaibasaurus pourrait avoir adopté cette position de repos afin de conserver sa chaleur corporelle[10]. DescriptionSa longueur totale est évaluée à 2 mètres[11], et sa masse est estimée à 17 kilogrammes[12]. Classification phylogénétiqueJosé Bonaparte, Jorge Ferigolo et Ana Maria Ribiero, dans leur description de Guiabasaurus en 1999, l'ont considéré comme un possible théropode basal et l'ont placé dans sa propre famille, Guaibasauridae[6]. En 2007, Bonaparte et ses collègues ont trouvé qu'un autre dinosaure brésilien primitif, Saturnalia, lui était très similaire, et ont placé ces deux genres dans la famille Guaibasauridae, formant un groupe primitif de saurischiens. Selon ces auteurs, ces dinosaures pourraient être des sauropodomorphes primitifs, ou proches de l'ancêtre commun des sauropodomorphes et des théropodes, et selon leur étude, Saturnalia et Guaibasaurus seraient plus proches des théropodes que des « prosauropodes » (les sauropopomorphes primitifs)[4]. Cependant, toutes les analyses cladistiques plus récentes ont montré que les membres des Guaibasauridae sont des sauropodomorphes basaux[13],[14],[3],[2],[1], à l'exception de Guaibasaurus lui-même, considéré par Max Langer et ses collègues comme un théropode basal[7]. CladogrammeLe cladogramme des sauropodomorphes, établi par Fernando Novas et ses collègues en 2011, retient l'hypothèse « sauropodomorphe basal » au sein de la famille des Guaibasauridae[1] :
Voir aussiRéférences taxinomiques
AnnexesArticles connexesNotes et référencesRéférences
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