Groupement spécial d'intervention

Groupements spéciaux d'intervention
Image illustrative de l’article Groupement spécial d'intervention
Un soldat d'un GSI à l'entraînement au côté d'un Marines américain.

Création 2008
Pays Mauritanie
Type Infanterie motorisée
Rôle Sécurisation des frontières
Fait partie de Forces armées mauritaniennes
Guerres Guerre du Sahel

Les groupements spéciaux d'intervention (GSI) sont des unités des forces armées mauritaniennes chargées de combattre les incursions djihadistes en Mauritanie.

Histoire

Ils sont créés après l'embuscade de Tourine en 2008, qui voit douze soldats mauritaniens être tués par AQMI[1].

Les GSI participent à plusieurs incursions mauritaniennes au Mali voisin, comme le raid de l'Akla en aux côtés de militaires français[2], ou la bataille de Wagadou en [1].

À la suite de son engagement tactique et énergique contre les djihadistes, la Mauritanie n'a plus connu d'attaque djihadiste depuis 2011[3].

Organisation

Des pick-ups lourds ACMAT ALTV (en) en service au sein d'un GSI.

Au nombre de trois en 2010[4] et de cinq en 2011[5], ils sont six en 2013[6].

Chaque GSI regroupe environ 200 hommes[4]. Ces unités bien armées restent légères et mobiles[7], disposant de leur propre logistique[8] et étant menées par de jeunes officiers énergiques[9]. Elles peuvent agir en coordination avec les avions d'attaque Super Tucano de l'armée de l'air mauritanienne (en)[9].

Ils ont été formés par des militaires français du commandement des opérations spéciales[2].

Missions

Les GSI ont pour missions « la reconnaissance, le contrôle des points suspects, la recherche des groupes terroristes et narcotrafiquants, l’ouverture des zones difficiles avant l’intervention des autres unités, la sécurisation des compagnies étrangères dans la région, l’assistance aux citoyens des zones frontalières en matière sanitaire et alimentaire »[6].

Les GSI patrouillent notamment dans une zone interdite de 200 km par 800 km le long de la frontière avec le Mali. Tout véhicule dans cette zone est arrêté et contrôlé[10].

Références

  1. a et b Alain Faujas, « Mauritanie : la renaissance d’une armée », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  2. a et b Jean-Dominique Merchet, « Mali : plus d'une vingtaine de militaires français ont participé à l'opération antiterroriste », sur secretdefense.blogs.liberation.fr,
  3. Laurent Larcher, « La Mauritanie prend le commandement du G5 Sahel », La Croix,‎ (lire en ligne)
  4. a et b « Nouakchott contre-attaque », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  5. « Impressionnant défilé militaire pour le 51ème anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie », Radio France international,‎ (lire en ligne)
  6. a et b D. B., « L’intransigeance mauritanienne devant le terrorisme », Liberté (Algérie),‎ (lire en ligne)
  7. Christophe Châtelot, « A Ouâd Initi, le pouvoir mauritanien mise sur la population pour protéger ses frontières », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Hassina Mechaï, « G5 Sahel - Hanena Ould Sidi : « Nos priorités sont toutes les frontières » », Le Point,‎ (lire en ligne)
  9. a et b (en) Andrew McGregor, « Mauritania—Will Islamist Crackdown Make It a Terrorist Target? », Terrorism Monitor, Fondation Jamestown, vol. 16, no 24,‎ (lire en ligne)
  10. « Mauritanie : face à l’ennemi invisible », France 24,‎ (lire en ligne)